La nouvelle ligne haute tension (150 kV) est opérationnelle entre Quevaucamps et Harchies

Le nouveau tronçon de 5,5 km, qui a gardé à peu de chose près la même longueur que l’ancienne ligne, était une nécessité absolue pour l’approvisionnement en électricité de la région. L’enjeu était de pouvoir garantir la fiabilité du réseau. " On se devait de renouveler les câbles qui ne correspondaient plus aux standards actuels.

Ce chantier nous a poussés à renforcer les 14 pylônes qui se retrouvent sur cette section", explique Catherine Wojcicka, la responsable communication pour les projets d’infrastructures d’Élia.

Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité à haute tension a aussi profité de l’opportunité pour optimiser le tracé des conducteurs et pylônes.

Une ligne plus à l’écart des habitations

"On a fait en sorte qu’aucune habitation ne soit surplombée par la nouvelle infrastructure, ce qui n’était pas le cas avec la ligne qui datait de 1962. Pour minimiser au maximum les impacts pour les citoyens, nous avons pris le parti de dévier les installations afin de se rapprocher de l’autoroute E42 et de la voie de chemin de fer."

Après l’obtention du permis d’urbanisme en septembre 2020, les grandes manœuvres ont démarré en mars 2021. L’enquête publique n’avait pas soulevé beaucoup de réactions. Cela peut se comprendre dans la mesure où, en s’écartant de l’ancien circuit (350 maisons dans un rayon de 250 m), on divisait par deux le nombre d’habitations impactées.

Même s’il a fallu composer avec la crise sanitaire et ses multiples répercussions, le planning initial a pu être respecté. " Nous avons d’abord construit la nouvelle liaison électrique, en l’équipant notamment d’un balisage avifaune, avant de procéder au démantèlement de la partie existante", ajoute Catherine Wojcicka, d’Élia.

Le gabarit de la portion Quevaucamps-Harchies (2x 70 000 volts) est resté le même à 150 kV. Habituellement interdit au public, le poste de la rue des Fours à Chaux (Quevaucamps) a été ouvert exceptionnellement à la presse. L’occasion de mesurer l’importance de ces installations techniques qui ont une double vocation: transformer l’électricité haute tension en moyenne et basse tension pour ensuite l’acheminer vers le réseau de distribution (à destination des foyers et de gros industriels).

Les 5,5 km de tracé ne constituent qu’une petite partie de cette voie aérienne qui s’étend jusqu’à Elouges, dans la commune de Dour. "Il y a 12 ou 13 communes qui sont indirectement connectées au poste de Quevaucamps", nous dit un technicien d’Élia.