La Wallonie picarde, une terre d’accueil pour l’habitat léger ?
À Belœil, les autorités communales montrent un esprit d’ouverture au sujet de l’installation de yourtes, tiny houses… pour autant que le cadre légal soit respecté.
Publié le 06-12-2022 à 09h54 - Mis à jour le 06-12-2022 à 09h56
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Ces dernières années ont vu l’émergence d’un nouveau type de logements pour les citoyens à la recherche d’un retour à l’essentiel et d’un mode de vie plus sain et respectueux de l’environnement.
Les yourtes, tiny houses, roulottes, containers et autres cabanes prennent de plus en plus de place dans notre paysage. Aujourd’hui, plus de 25 000 personnes occupent ces résidences alternatives en Wallonie.
Face à cette tendance, il a fallu poser des balises législatives. Depuis le 1er septembre 2019, la notion d’habitat léger est reconnue et encadrée par le Code wallon du logement et de l’habitat durable.
Dans les faits, on peut cependant encore observer une certaine frilosité de pas mal de Communes lorsqu’elles sont sollicitées pour accueillir ce genre de projets.
En Wallonie picarde, on se souvient surtout de la longue bataille juridique d’un propriétaire de yourte, installé à Maubray, dont le permis d’urbanisme avait été refusé par la Ville d’Antoing. Il avait ensuite obtenu gain de cause devant le Conseil d’État, qui avait rendu un arrêt légitimant son habitat léger comme domicile permanent.
« Les projets accueillis avec bienveillance »
Le sujet s’est récemment invité à Belœil en marge du conseil conjoint Commune/CPAS. Pierre Marie Sprockeels, élu de l’opposition, a interrogé le collège pour connaître sa position. "La Commune n’a pas vocation à être un promoteur immobilier et à aménager des terrains en vue d’y créer des zones d’habitats légers. C’est au privé de le faire", déclare le bourgmestre socialiste Luc Vansaingèle.
Pour l’instant, les services communaux n’ont pas reçu de demandes liées à l’implantation de yourtes ou de tiny houses.
Les autorités affirment toutefois qu’elles étudieront, sur base du cadre réglementaire wallon, les éventuelles sollicitations.
"Si un dossier d’implantation d’un habitat léger vient à être déposé, on l’accueillera avec bienveillance commetous les projets d’urbanisme . On analysera les choses en veillant au respect de la réglementation, qui doit être claire, indique le premier magistrat belœillois. Aujourd’hui, on n’a plus à prouver que l’on est favorable à l’amélioration de l’habitat sur notre territoire. Nous menons une politique ambitieuse en matière de lutte contre les immeubles inoccupés et de rénovation de logements."