Boucle du Hainaut: étape franchie pour la révision des plans de secteur, mais "rien n'est fait", tempère Borsus
La procédure de révision des plans de secteur pour les besoins de la Boucle du Hainaut est officiellement lancée. "Mais rien n’est fait" tempère le ministre Borsus.
Publié le 22-05-2023 à 06h00 - Mis à jour le 22-05-2023 à 07h31
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Le ministre de l’Aménagement du territoire Willy Borsus a signé, vendredi, les documents qui visent à réviser les plans de secteur relatifs au projet d’Élia de la Boucle du Hainaut, a indiqué samedi le cabinet de l’élu libéral dans un communiqué. Le projet concerne les zones de Tournai-Leuze-Péruwelz, Ath-Lessines-Enghien, Mons-Borinage, La Louvière-Soignies et de Charleroi.
Le gouvernement wallon avait validé, le 2 février dernier les orientations liées, au dossier de la "Boucle du Hainaut".
La révision vise à adopter le projet de plan dans le but d’inscrire un périmètre de réservation d’une infrastructure principale de transport d’énergie motivée par Elia et relative à la "Boucle du Hainaut", ligne électrique à très haute tension entre Avelgem et Courcelles. La ligne, controversée, concerne le territoire des communes de Mont-de-l’Enclus, Celles, Frasnes-lez-Anvaing, Leuze-en-Hainaut, Ath, Chièvres, Brugelette, Lens, Soignies, Braine-le-Comte, Écaussinnes, Seneffe, Pont-à-Celles et Courcelles. La procédure concerne également la réalisation d’un rapport sur les incidences environnementales (RIE) du projet de plan et d’en fixer le projet de contenu.
"Cette étape est nécessaire pour pouvoir initier un rapport sur les incidences environnementales (RIE) qui devra identifier l’ensemble des alternatives au projet, les évaluer et proposer les évolutions à apporter au projet (enfouissement,…) ainsi qu’à la localisation du tracé provisoirement retenu", peut-on lire dans le communiqué.
Examiner toutes les alternatives
La révision du plan de secteur doit permettre d’examiner "l’ensemble des propositions et contre-propositions formulées par toutes les parties prenantes, notamment les possibilités maximales et optimales d’enfouissement. Elle identifiera également toutes les alternatives au tracé provisoire".
"Le bureau d’études aura donc la charge d’examiner les différentes options technologiques, à savoir, au minimum, le courant continu souterrain, le courant alternatif aérien et le courant alternatif aéro-souterrain, et de valider les technologies étant jugées comme techniquement envisageables."
"Cela signifie donc que l’alternative proposée par l’association Revolht et par les communes, à savoir une ligne enfouie en courant continu (HVDC) de Stevin au poste de Courcelles, sera donc à examiner tout particulièrement dans le RIE", précise le communiqué. "Si cette alternative (HVDC) ne peut être retenue, dans la mesure où un enfouissement partiel de la ligne est techniquement envisageable et de nature à éviter la traversée ou la proximité de zones d’habitat, d’espaces construits ou de sites sensibles, il appartiendra à l’auteur du rapport d’étudier la possibilité d’une ligne aéro-souterraine, pour toute alternative jugée raisonnable."
"Il appartiendra ainsi à l’auteur du rapport sur les incidences environnementales d’identifier quelles possibilités maximales y compris totales d’enfouissement peuvent être envisagées de manière optimale et quel tracé alternatif cela engendre."
Minimiser les impacts
"Il appartiendra, en outre, au bureau d’étude d’analyser les remarques et les propositions de variantes formulées lors de la phase d’information préalable et lors des différents avis émis au cours de la procédure (conseils communaux, CCATM et instances consultées) ainsi que les projets alternatifs non retenus joints en annexe du dossier de base."
"L’étude des alternatives sera par ailleurs conduite en vue de minimiser les impacts de la ligne sur la santé humaine et animale, sur le cadre de vie, sur le patrimoine, les espaces naturels."
"L’adoption d’un arrêté de projet de révision de plan de secteur ne peut donc, en l’état, se faire que sur la base de l’hypothèse du tracé proposé par Elia dans son dossier de base, la méthodologie suivie par Elia pour déterminer la localisation du tracé ne peut évidemment pas être tenue pour acquise. En effet, des localisations alternatives pourraient très vraisemblablement intervenir."