"L’empreinte du vertige" a transporté le public de la Maison culturelle d'Ath
Sacrée meilleure autrice par les prix Maeterlinck, Angèle Baux Godard, a plongé le public du Palace dans un texte sans tabous. Avec, "L’empreinte du vertige", elle libère la parole sur une sexualité complexe. Sur des blessures invisibles qui rendent chaotique l’appropriation de son corps. Dans une performance coup de poing, la comédienne emmène le public au cœur de son intimité. Au creux de son histoire, sans pour autant éclipser celle des autres.
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Publié le 25-03-2023 à 06h00
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Lors de la rencontre avec le public, en bord de scène, à la fin du spectacle, Angèle a expliqué avoir voulu travailler particulièrement la suggestion au travers de la mise en scène. Une envie qui s’est concrétisée grâce à sa collaboration avec Clément Goethals qui s’est chargé de la scénographie et de l’interprétation du rapport au corps, particulièrement juste et touchante.
"Le carré blanc, sur scène, est comme un lieu de projection pour permettre à chacun de s’approprier l’histoire en fonction de son propre vécu."
Dans cette ode à la vie, Angèle Beau Godard est accompagnée de Jérémy David. Tantôt son ami silencieux, tantôt le reflet de son âme, il rythme le spectacle et illustre le propos avec des créations sonores.
"Je voulais qu’il y ait la présence de l’altérité et que celle-ci soit représentée par un homme", a précisé la comédienne et autrice qui avait dans un premier temps imaginé un scénario de cinéma. "Mais, une fois que j’ai commencé à écrire, j’ai tout de suite pensé au théâtre, j’ai vu la batterie, la mise en scène. Le théâtre était une évidence aussi parce que je suis comédienne et que j’aime tisser des liens avec le public."
Un texte pensé pour le théâtre qui se donne à être partagé. "Les textes d’Angèle sont faits pour être dits. Quand on a le bouquin entre les mains, on a envie de les lire à voix haute." Restait alors à conjuguer cela avec une talentueuse occupation de l’espace pour créer un moment suspendu entre rage, remises en question et mélancolie.
"Un choc qui gratte et qui libère" pour cette femme combative et résiliente.