"Time for Africa", un projet riche en enseignements à Ath
Le 13 février dernier, vingt-et-un élèves et cinq enseignants du Collège Saint-Julien d’Ath partaient en voyage solidaire au Rwanda. Témoignage.
Publié le 23-03-2023 à 19h00
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Tous les trois ans, le Collège Saint-Julien d’Ath met en place un voyage solidaire dans un pays africain. Le Burkina Faso avait accueilli les précédentes expéditions, mais, depuis peu, c’est le Rwanda qui a été choisi par l’école.
Pendant dix jours, les élèves ont alterné entre travail au sein d’un chantier, rencontre avec la culture rwandaise et découverte de la nature locale. Quelques semaines après leur retour, ils sont revenus sur un séjour qui les marquera durablement.
D’un extrême à l’autre
Dans un premier temps, les élèves ont pris part à la construction de deux maisons dans un petit village. Les mains dans le cambouis, ils ont considérablement aidé les habitants. Malgré la barrière de la langue, les collégiens ont trouvé un moyen de communiquer. "Ils se sont très vite ouverts à nous, notamment grâce à la musique", raconte Bastien, un des élèves du groupe. "Puisque la communication était difficile, on leur a fait écouter de la musique belge et eux nous ont fait découvrir des chants rwandais. L’échange a commencé comme ça."
Après les journées sur le chantier, les élèves ont pu voyager à travers le pays. Parmi eux, Juliette a été particulièrement marquée par les contrastes que le Rwanda leur offrait. "Q uand nous avons quitté le chantier et la pauvreté du village, nous nous sommes retrouvés dans un bel hôtel au bord d’un lac. On mesure mieux la chance d’avoir un tel confort quand on vient d’un lieu aussi pauvre."
Leçons de vie
En observant les différences de niveau de vie entre, par exemple, les habitants des villages et ceux des villes, Gaspard s’est conforté dans ses futurs choix de vie. "Je voulais faire médecine pour aider les autres et j’avais déjà pensé à travailler pour Médecins sans Frontières. Maintenant, je suis beaucoup plus sûr de ce choix."
Ce n’est pas le seul enseignement que les élèves mettent en avant. Pour certains, cela se ressent dans le rapport à la nourriture: le gaspillage n’a plus aucune place dans leur vie.
D’autres soulignent le groupe qui s’est formé pendant ces dix jours et leur préparation. "Nous avons vécu des choses que notre entourage ne connaît pas. Nous serons toujours liés par ça", affirme Héloïse.
Enfin, beaucoup d’entre eux retiennent quelques souvenirs banals en apparence, mais qui, à leurs yeux, revêtent une symbolique particulière. "Un jour, nous sommes allés voir le Tour du Rwanda", se souvient Tom. "Une petite fille passait à côté de moi en me regardant fixement, comme intimidée. Les dames qui l’encadraient l’ont poussée à me dire bonjour et, une fois que cette barrière était franchie, elle m’a fait un grand sourire. Ça paraît bête mais ça montre qu’en se donnant du temps, on peut toujours s’entendre."