La dette n’est pas problématique pour l’opposition à Ath
Marc Duvivier répète son credo : les investissements n’ont pas été trop importants. "On récolte ce qu’on sème..."
Publié le 01-03-2023 à 06h00
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Marc Duvivier (Liste Athoise), ancien secrétaire communal et bourgmestre, réagit évidemment aux propos de Christophe Degand. "Je suis un peu le représentant des anciens gestionnaires" note-t-il. "La dette, qui est la somme des intérêts et du capital à rembourser annuellement représente réellement 5,6 millions €." Il note qu’elle constitue 15,5% des dépenses. "Oui, un gros effort a été réalisé au cours des années précédentes. Mais malgré cela, la situation est celle qu’on vient de nous présenter."
"Sur le plan des recettes, le PI et l’IPP augmentent de façon très sensible après deux années de crise. C’est la résultante de l’attractivité de notre ville, une attractivité bâtie sur ses infrastructures et la qualité de ses services, via les investissements réalisés ; bien sûr, on n’a rien sans rien. Mais peut-on dire que beaucoup de choses ont été faites inutilement ?" Il prend l’exemple du logement, avec des projets menés ici et là. "Il faut donc faire un peu table rase du passé. On récolte ce qu’on sème. Bien sûr, cela a un coût. Mais maintenant, on peut aussi vendre du patrimoine." Il cite l’exemple du parking souterrain de l’Esplanade, largement subsidié.
Pour le reste, M. Duvivier estime que des prévisions budgétaires devraient être revues ; par exemple en réduisant des interventions pour certaines fabriques d’église, avec un relèvement en faveur des crèches et de la petite enfance ; voire encore des associations qui œuvrent dans la lutte contre la pauvreté. "Nous plaidons pour aider davantage les familles et ceux qui sont en difficulté..."
Son collègue Laurent Postiau (Liste Athoise) estime que la situation budgétaire reste "floue". "Pour la première fois, les budgets du CPAS et de la police n’ont pas été adoptés en même temps que celui de la Ville…" Il dit son espoir que les montants budgétés pour l’énergie ou les matériaux s’avéreront trop importants au final. "Nous serons très attentifs au niveau de l’emploi" glisse-t-il enfin. "On ne parle pas de liciencements ; très bien. On semble remplacer un départ sur deux plutôt qu’un sur trois ; c’est déjà difficile dans certains services ; veillons à ne pas accentuer la pression alors que le contexte est difficile pour tout le monde" note-t-il en substance.
Le bourgmestre, Bruno Lefebvre (PS), tique logiquement après avoir entendu Marc Duvivier. "Je veux bien qu’on fasse table rase du passé, mais allez… Tous les éléments le montrent : notre ville a été endettée deux fois plus que pour une ville d’une taille similaire. Oui, il faut des investissements ; mais de manière réfléchie."
Christophe Degand note que la réflexion est engagée avec les fabriques d’église, que les comptes et budgets obéissent à des règles strictes. "On a eu une réflexion pour garder une enveloppe globale de 250 000 €.".