Bientôt le permis, enfin, pour exploiter le château de Moulbaix?
Après avoir obtenu le permis d’urbanisme, Moulbaix Consulting espère avoir le feu vert pour exploiter (enfin) une (seule) salle au château.
Publié le 14-01-2023 à 06h00
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Un permis d’environnement (lié à l’exploitation des salles donc) avait été octroyé en février 2020, plusieurs mois avant le permis d’urbanisme (pour les travaux en tant que tels). Le fonctionnaire technique avait déjà souligné: "le permis d’environnement ne peut être délivré tant qu’un permis d’urbanisme octroyant les dérogations nécessaires à la réalisation du projet n’a pas été délivré". La ministre Céline Tellier, en juillet 2020, avait annulé ce permis d’environnement, et cela même si un permis d’urbanisme avait quand même été accordé par la Ville d’Ath, le 3 juillet. La ministre mettait en évidence diverses imprécisions.
Nouvelle stratégie
Voilà un peu plus d’un an, Moulbaix Consulting modifiait à la fois son projet et sa manière de procéder, dans son projet d’exploitation (et de valorisation) du domaine du château de Moulbaix (château lui-même et l’orangerie). À l’automne 2021, après plusieurs refus sous la pression de riverains redoutant diverses nuisances, Moulbaix Consulting déposait une demande de permis d’urbanisme afin d’aménager des espaces de réception dans le château (c’était inchangé), mais aussi un restaurant de standing dans l’orangerie (100 couverts au maximum), en lieu et place d’une autre salle de réception (et de ses potentielles nuisances accentuées). Il s’agissait donc bien du seul permis d’urbanisme afin d’effectuer les travaux. Ce permis a été octroyé au printemps 2022.
"La demande de permis d’environnement interviendra ultérieurement à l’octroi du permis d’urbanisme et comprendra également son enquête publique propre" précisaient les demandeurs en 2021.
Réceptions au château
C’est de cette étape dont il s’agit aujourd’hui ; l’enquête publique organisée dans le cadre de l’instruction de cette demande s’achèvera la semaine prochaine. Cette demande de permis d’exploiter ne porte donc que sur le seul château et ses espaces de réception, telle autorisation n’étant pas nécessaire pour le restaurant.
"Les zones de réception seront louées vides à une clientèle variée pour différentes réceptions et autres activités culturelles ou de séminaires permettant la musique amplifiée électroniquement (MAE) dans certaines zones" lit-on dans le dossier.
Les espaces de réception seront globalement situés au rez-de-chaussée (250 personnes assises et 400 personnes debout). Aux étages, deux conciergeries sont prévues, mais aussi des chambres avec suites et des salles plus petites "pour des activités plus calmes" (réunions, séminaires,...).
Au sous-sol, sont prévus des espaces pour la préparation des plats, notamment (mais sans cuisine professionnelle, le traiteur devant apporter ses plats).
"Les abords seront traités avec soin, en respectant les lieux, le voisinage et les zones" insiste-t-on.
Réponses aux craintes
"Le projet a mûri, s’est amélioré pour garantir, palier et protéger des éventuels effets négatifs et répondre positivement aux interrogations des riverains" souligne Moulbaix Consulting. "Nous pensons particulièrement à ce point épineux pour les riverains qu’est l’organisation de réceptions dans le bâtiment de l’orangerie. Le projet de réceptions dans l’orangerie a été abandonné par la famille Govaert au profit d’un restaurant de standing (activité entièrement distincte, différente et non rubriquée)."
Avec des études à l’appui, les demandeurs assurent ainsi que les risques de nuisances sonores sont quasiment nuls, tant pour la musique (à l’intérieur), les conversations à l’extérieur (près du parking par exemple) ou les mouvements des véhicules. Si les entrées (sauf tardives, après 23h) s’effectueront via la place Henri Stourme, les sorties seront organisées via des itinéraires directs vers la rue du Chasteler et le chemin des Nuages.
La ministre avait aussi souligné les effets de la photopollution. Un plan d’éclairage a donc été élaboré, pour veiller à une "sobriété lumineuse" afin de réduire l’impact sur la biodiversité du domaine.
Eaux usées
Moulbaix Consulting insiste enfin sur la gestion des eaux usées. "Elles seront bien épurées avant leur rejet de façon ad hoc et normalisée dans l’étang ou le ruisseau" notent les demandeurs. Ils donnent un petit coup de griffe au passage : "ce qui n’est pas le cas pour les habitations du village de Moulbaix qui ne possèdent pas d’installation d’épuration individuelle ; toutes ces eaux usées se dirigent alors près de la place H. Stourme dans le ruisseau du Tardin, mais non épurées! (...) Les odeurs sont régulièrement intolérables, sans compter les effets sur l’environnement...".
L’enquête publique portant sur la demande de permis d’environnement sera clôturée le mercredi 18 janvier à 11h.