Revolht envisage un autre développement du réseau électrique haute tension
L’ASBL Revolht appelle le Premier ministre et le CEO d’Élia à porter un regard global sur le transport d’électricité, en privilégiant les liaisons souterraines.
- Publié le 21-11-2022 à 17h45
- Mis à jour le 21-11-2022 à 17h46
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L’ASBL Revolht, on le sait, fédère les associations locales qui se sont (vite) opposées, voilà quelques années, au projet de Boucle du Hainaut. Ce projet consiste en une nouvelle ligne électrique aérienne de 380 kv et d’une capacité de 6 GW entre Avelgem et Courcelles. C’est aussi le pendant wallon d’un projet similaire en Flandre (Ventilus), entre Zeebrugge et Avelgem.
Revolht a dépassé le stade d’une opposition pure et simple, et sensibilise depuis plusieurs mois les décideurs politiques à porter un regard global (Ventilus et Boucle du Hainaut) tout en défendant l’option technique d’une liaison souterraine pour des raisons évidentes d’impact sanitaire.
Alors qu’un rapport vient encore de conforter Élia dans son choix technique pour Ventilus (compte tenu des délais...), Revolht adresse une missive au Premier ministre Alexander De Croo et au CEO d’Élia Chris Peeters.
Revolht (présentée comme une "association citoyenne en faveur de l’électrification de notre économie, de manière planifiée") plaide en faveur d’un projet concerté autour de liaisons souterraines, une façon de procéder qui fera gagner beaucoup de temps selon l’ASBL, en raison évidemment des recours inévitables que susciteront des liaisons aériennes.
"L’approche portée par Revolht et les autres groupements repose dur l’HVDC (courant continu) souterrain" indique Raphaël Hannoir, président de Revolht. " Peu invasif, pas d’effet néfaste. Une technologie qu’Élia maîtrise, qu’Élia promeut à
l’international, qui sera mature d’ici la fin de la décennie et la norme en 2040. On ne pourra en effet pas multiplier les lignes aériennes pour interconnecter toutes les sources d’électricité diffuses et les lieux de consommation. "
"On arrête de traiter les sujets par petits morceaux avec des œillères" poursuit-il en évoquant le volet budgétaire. "On parle de l’avenir de notre pays! Une approche globale/fédérale permet de mutualiser les infrastructures et de planifier les investissements."
"Nous sommes dans une course contre la montre" insiste enfin RapHaël Hannoir. "Revolht et les associations citoyennes et industrielles en Flandre peuvent être de formidables effets de levier pour accélérer l’électrification de notre pays. En empruntant des voies de moindre opposition (chemin de halage, RAVEL,...), la technologie HVDC souterraine pourra se déployer plus vite, dès 2028, afin d’assurer la pérennité de notre industrie et un meilleur retour sur investissement."
"Nous avons déjà perdu deux ans" conclut Revolht. "Il est temps d’avoir de l’ambition, surtout quand on parle de décarboner notre économie et de réussir la transition énergétique de la Belgique."