Boucle du Hainaut: Revolht appelle à une vision globale, sous la houlette fédérale
L’ASBl Revolht, qui fédère les quatorze comités locaux opposés au projet de la Boucle du Hainaut, rebondit suite à l’information largement commentée cette semaine à propos de « l‘île énergétique » supposée doper la « transition énergétique ».
Publié le 07-10-2022 à 06h00
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"Certains commencent à parler d’un seul projet, soulignant qu’il n’a de sens qu’en tenant compte des interconnexions, c’est-à-dire en considérant les projets Ventilus et Boucle du Hainaut" note Revolht. "En effet, ces projets ne font qu’un. C’est d’ailleurs ce que martèlent depuis des mois les associations citoyennes Revolht et Burgerplatform (côté flamand), dénonçant la communication d’ELIA."
Revolht relève que la communication d’Élia a d’ailleurs évolué, depuis le concept d’une Boucle uniquement nécessaire à la Wallonie jusqu’à un projet indissociable de son île énergétique "et donc, du futur énergétique de notre pays".
"Les manipulations d’Élia ne tiennent plus face à la réalité" tonne Revolht. "Comment en effet régionaliser de tels projets alors que les enjeux énergétiques sont nationaux voire supranationaux, comme nous le rappelle la crise actuelle ?"
"C’est pourquoi Revolht a proposé une alternative qui se veut systémique et réaliste, englobant les projets d’île énergétique, de Ventilus et de Boucle du Hainaut dans sa réflexion technique."
"Il est temps que ces projets soient considérés comme un tout indissociable et gérés en concertation par les Régions ou, pourquoi pas, par le Fédéral."
"Les Gouvernement flamand et wallon ont bien lancé des études, mais cela n’a été que pour analyser les tronçons qui les concernent. Ce qui se joue dans ces dossiers, c’est notre futur énergétique ! Nous sommes convaincus qu’en analysant ces trois dossiers ensemble, il ne pourra qu’être meilleur !"
"Il faut donc que le Fédéral prenne la main dans ce dossier et l’analyse dans sa globalité. Mais pour cela, il faudra que les politiciens ne se laissent pas manipuler par Élia qui leur souffle à l’oreille les solutions en fonction de ses profits et de l’influence qu’elles auront sur les cours de son action."
Pour Revolht, il faut qu’Élia abandonne une "technologie dépassée" (liaison aérienne en courant alternatif) qui ne tient pas compte à son sens de la réalité du terrain et du respect du citoyen. "Sinon, les procédures et recours repousseront l’objectif en 2035 !" avertit l’ASBL.