Deux Athoises au coeur d'une vente de lingots d'or assez rocambolesque
La vendeuse avait accepté de faire le voyage jusqu’à Liège pour que la transaction se déroule dans une bijouterie.
Publié le 19-06-2022 à 10h00 - Mis à jour le 19-06-2022 à 11h09
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Noah et Olivier (prénoms d’emprunt) sont poursuivis pour le vol avec violence de deux lingots d’or et de quelques pièces d’or avec la circonstance qu’un véhicule et une arme ont été utilisés pour y parvenir.
Noah, 26 ans, reconnaît le vol mais pas les violences. Olivier, 42 ans et détenu pour d’autres faits, nie avoir été présent le jour de la vente.
Elle laisse les lingots dans l’auto
L’histoire est assez rocambolesque. Deux dames d’Ath décident de vendre des lingots et des pièces d’or. Une annonce est passée et les protagonistes se mettent d’accord sur un prix: 140.000€.
Les acheteurs demandent que la transaction s’effectue dans une bijouterie à… Liège. Une des dames accepte d’embarquer dans le véhicule des deux hommes. Nous sommes le 23 août 2021.
En route, un des prévenus a oublié ses lunettes. Demi-tour. Plus tard, à nouveau sur la route, Noah demande à la dame de fournir une copie de sa carte d’identité. Elle n’en a pas. Dès lors, la voiture sort à hauteur de Chapelle-lez-Herlaimont en direction d’un zoning où la dame pourra faire une photocopie.
Le ministère public explique alors que la dame, en remontant dans la voiture, est menacée avec une arme de poing. Il y a des zones d’ombre car Noah soutient que la dame, en allant faire une copie de sa carte d’identité, avait laissé les lingots dans la voiture en toute confiance.
Quoi qu’il en soit, le ministère public a requis une peine de 3 ans à l’encontre des deux prévenus.
Vol simple, oui Vol avec violence, non
Noah a d’abord été privé de liberté avant d’être placé sous surveillance électronique. Son avocat évoque une journée surréaliste. "La dame a accepté de se rendre à Liège. Elle a volontairement quitté le véhicule pour aller faire une photocopie de sa carte et c’est là que les deux hommes sont partis. L’arme n’existe pas. Je pense que la dame était plutôt gênée de ce qui s’est passé. Vol simple ou escroquerie, oui, mais pas vol avec violences. Nous sollicitons une peine de travail ou alors un sursis pour ce qui excède la préventive."
La défense d’Olivier, elle, sollicite l’acquittement. "Mon client a été reconnu sur panel photographique, mais c’était trois mois après les faits. Les dames ont parlé d’un homme et de son père, âgé de 55-60 ans. Or, mon client n’a pas cet âge. Il n’a pas non plus les cheveux poivre et sel. Il y a un doute quant à sa présence."
Jugement le 30 juin.