L'ancien archiviste d'Ath, Jean-Pierre Ducastelle, plus actif que jamais
Jean-Pierre Ducastelle travaille plus que jamais: il lit et il écrit. Et jette un regard (sans concession) sur Ath et son évolution.
Publié le 17-01-2022 à 06h00
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L’ancien archiviste de la Ville d’Ath, Jean-Pierre Ducastelle (80 ans), est retraité depuis quelques années maintenant. Ce n’est pas pour autant qu’il est inactif. Il préside encore et toujours l’Office du tourisme d’Ath, le Cercle d’histoire et le Musée de la pierre de Maffle.
Jean-Pierre Ducastelle, comment vous occupez-vous?
Je ne suis jamais inoccupé; je ne m’ennuie jamais. Au contraire, j’ai toujours envie de faire plus. Je continue à travailler; je fais des recherches et j’écris aussi des articles divers. Notamment en m’occupant du bulletin du Cercle d’histoire. Je lis aussi beaucoup. L’histoire est un domaine où les choses bougent beaucoup; on croit que l’histoire est un domaine qui est figé définitivement. Or les historiens remettent toujours en cause ce qui a été créé par leurs prédécesseurs, ou veulent les améliorer. Rien que sur le Moyen Âge, il y a deux gros ouvrages de 700 pages qui ont été publiés ces dernières semaines.
Comment observez-vous l’évolution de la Ville d’Ath?
D’un point de vue culturel, celui qui m’occupe le plus, la Ville vit relativement bien. Il y a eu de grandes évolutions et des moyens importants ont été accordés, notamment pour les musées, avec de bonnes équipes. Il y a eu aussi pas mal de rénovations sur le plan du patrimoine, de bâtiments importants par exemple. Plus personne n’oserait aujourd’hui remettre en question l’existence de certains sites. Maintenant, il ne faut pas non plus tomber dans le passéisme. Ce qu’il faut, c’est de ne pas détruire l’esprit de la ville, le cadre dans lequel les géants dansent.
Évidemment, il y a un problème aujourd’hui avec des moyens financiers davantage limités; de ce fait, il y a une tendance à vendre davantage de bâtiments, ce que je crois être une erreur.
La Ville s’étend de plus en plus, dans les faubourgs notamment…
C’est normal. Si la ville ne s’étend pas, elle meurt. Mais cela doit être ordonné; il faut des perspectives à long terme. Et peut-être a-t-on trop tendance à mener une politique au jour le jour, sans vision.
En fonction du corset financier?
Oui, sans doute.
Comment voyez-vous l’évolution de l’action des mandataires politiques?
Des gens ont manifestement joué un rôle considérable; on pense à Guy Spitaels qui a été un moteur, mais aussi Marc Duvivier qui a assuré une certaine continuité dans l’action; il avait aussi des idées et des ambitions pour la ville. Je connais mal le personnel politique actuel, mais j’ai l’impression d’un certain manque de dynamisme même si on poursuit la même politique, notamment dans le domaine qui m’occupe le plus. Mais ça manque parfois d’un peu de punch et d’idées nouvelles.
Quels sont vos souhaits pour 2022?
Sortir de la crise du Covid. Vivre une Ducasse «normale». Et qu’on pense davantage à améliorer certains services publics comme les hôpitaux parce que la crise a montré toute leur importance pour notre société. Interview: