Covid-19: des effets sur la santé mentale
La crise du Covid-19 a eu un impact sur la santé mentale de la population, et davantage encore parmi les publics fragilisés.
Publié le 09-10-2021 à 06h00
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La Semaine de la santé mentale se déroule du 9 au 16 octobre. Des activités sont prévues dans le cadre de l’événement (voir plus bas).
La crise sanitaire du Covid-19, qui semble petit à petit toucher à sa fin, a eu un impact certain sur le moral de la population. Davantage encore chez les publics déjà fragilisés par la vie.
Bérénice Couplet, la directrice du centre PMS spécialisé libre d'Ath, a observé les effets de la crise sur les jeunes qu'elle suit au quotidien. «J'accompagne des jeunes issus de l'enseignement spécialisé; un public qui est déjà plus fragile et sensible, indique-t-elle. L'impact de la crise a parfois été dramatique sur cette population. J'ai observé davantage de passage à l'acte – comme des scarifications chez les adolescents –, des symptômes, mais aussi des faits de maltraitance dans les familles.»
Durant les différents confinements, les jeunes ont été obligés de rester à la maison, avec leurs parents. « L'école permet souvent aux familles d'enfants souffrant de troubles du comportement de souffler, ajoute la psychologue. La crise a révélé des problèmes de maltraitance chez certains, car les parents ont été davantage sollicités dans la garde de leurs enfants.»
«En panne de solution»
D'un point de vue professionnel, la crise a été compliquée à gérer pour les travailleurs sociaux. «Le personnel de 2e ligne, tel que le SAJ, ou le SPJ, a été soumis au télétravail, comme beaucoup de travailleurs. Les enfants et adolescents se sont donc retrouvés seuls, sans personne vers qui se tourner. Ils étaient en panne de solution pour soulager leur mal-être.»
Au centre PMS spécialisé libre, les travailleurs sociaux ont adapté leur manière d'accompagner les jeunes. « Nous avions une injonction de télétravail, mais malgré tout nous avons repris à cœur la proximité avec les élèves, indique la directrice du PMS. Nous avons beaucoup téléphoné aux familles, pour gérer la crise avec elles. Nous avons pris le temps d'être en contact permanent. »
Si la crise semble s'éloigner, les professionnels craignent toutefois ses séquelles. «Nous travaillons avec un public parfois prudent par rapport à la vaccination. Est-ce que nous allons être confrontés à des jugements entre vaccinés et non-vaccinés? C'est un aspect de la crise que nous allons sans doute devoir gérer aussi. »