Ath Plage: un permis pour les jours meilleurs?
Le site d’Ath Plage n’a pas rouvert cette année. La météo ne l’a pas vraiment permis. Mais surtout: le permis a tardé, puis a été refusé.
Publié le 09-10-2021 à 06h00
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En 2019, Timour Malengreaux a sorti le site d’Ath Plage de l’oubli en y installant une piscine («provisoire») au centre d’un espace récréatif. Des permis temporaires ont été accordés en 2019 et 2020. Cette année, une demande de permis unique avait été introduite (à l’automne dernier déjà) afin de pérenniser l’exploitation de ce site.
Les détestables conditions atmosphériques de cet été n’ont sans doute pas dû faire soupirer les demandeurs ou les candidats-visiteurs, tant les journées estivales furent rares. Le site est resté fermé. Les regrets de l’ASBL «La Plage d’Ath» ne sont donc sans doute pas trop importants car la réponse du Département des permis & autorisations de la Région n’est arrivée que le 27 août. Et elle a été négative, ce qui oblige Timour Malengreaux et son équipe à compléter ou modifier leur dossier. Ils ont introduit un recours voilà quelques jours, afin d’obtenir le permis en 2022.
Des avis différents
Dans l’arrêté daté du 27 août, on peut prendre connaissance de divers éléments. Comme le fait que quelques riverains ont réagi lors de l’enquête publique (organisée en mai dernier), en mettant notamment en évidence le risque de nuisances sonores.
D’autres redoutent des nuisances environnementales (atteinte au milieu naturel, dépôt de déchets…). La circulation et le stationnement sont pointés du doigt par certains.
En juin, le collège communal d’Ath avait émis un avis favorable assorti de conditions afin par exemple de baliser le stationnement, d’interdire la sonorisation (comme préconisé par la police), d’assurer la fermeture à 20 h (avec évacuation complète à 21 h), etc.
La lecture de l'arrêté laisse d'abord penser que les fonctionnaires techniques et délégué ne voient pas d'obstacle majeur pour accorder le permis. «Au vu du descriptif des activités, des dépôts, des installations et des mesures prises par l'exploitant ou prévues dans son projet, l'ensemble de ces incidences ne devrait pas être considéré comme ayant un impact notable» lit-on. «Le projet engendre des nuisances pouvant être qualifiées de nulles ou mineures.»
Le fonctionnaire délégué (volet urbanistique) donnait son feu vert, conditionné au respect de diverses conditions techniques.
Mais son collègue, le fonctionnaire technique (volet environnemental) a manifestement eu une autre lecture. Le permis unique a été refusé.