FOOTBALL| Ambitions revues à la hausse au Pays Vert
Lors de sa traditionnelle présentation d’avant-saison, le club d’Ostiches-Ath a surpris de par son discours qui se veut plus ambitieux que d’habitude. C’est dans la colonne de gauche de la D3 que les Géants veulent se trouver.
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Publié le 18-06-2021 à 06h00
Sûrement un peu plus qu’ailleurs, le foot est une histoire de famille au Pays Vert. Du côté du Stade des Géants, vous ne pouvez vous promener autour des terrains sans avoir à croiser l’un des frères Dubois. Un duo qui, les saisons précédentes, nous avait habitués à souvent tenir des discours un peu différents quant aux ambitions que peut afficher leur équipe de nationale. Philippe, le président, se veut habituellement plus mesuré que le vice-président Didier.
À gauche toute!
Cette année, ils ont fait attention à parfaitement accorder leurs violons quant à l'objectif à poursuivre par la D3 de nouveau mise entre les mains de Jimmy Hempte, Didier s'exprimant et Philippe se taisant non sans sourire au moment d'évoquer le sujet. Lors de la saison 2021-2022, le CS Pays Vert ne fera plus du maintien l'unique objectif à atteindre. La mission des joueurs athois sera de faire mieux! «Jouer la colonne de gauche est notre volonté. On souhaite se retrouver parmi les huit premiers du classement. Si on est huitième à l'issue du championnat, on sera dès lors content. Cinquième, oui, on le sera aussi. Et quatrième, tout autant! Je vais m'arrêter là…»
«Sans doute mieux armé»
Un discours plus ambitieux que dans un passé récent qui s'explique entre autres par le contexte. «Malgré la crise liée au Covid, notre assise financière nous permet, nous donne envie et l'opportunité d'avoir une ambition plus grande, confie Didier Dubois avant d'évoquer l'autre raison poussant le comité à se montrer moins sur la défensive. On se dit mieux armé que les années précédentes sur le plan sportif. Mais attention, il y a toujours une inconnue qui fait qu'on ne peut être sûr de rien: qu'ont fait les autres en matière de recrutement? On dit que des adversaires se sont fort renforcés: Aische, Namur, Mons, Schaerbeek… Des transferts à donner le tournis d'après ce que l'on entend! On essaiera de bien se situer.»
Pour cela, il y a eu une petite révolution au sein du groupe de joueurs, avec une rupture par rapport à la philosophie qui s'était imposée depuis la création du club il y a six ans. Alors que le Pays Vert avait jusqu'ici franchi les étapes de la P2 à la D3 avec un noyau stable qui ne bougeait quasi pas lors des intersaisons, il y a eu plus de mouvements que d'habitude. «On évoluait avec un effectif inchangé depuis quatre ou cinq ans, reconnaît le vice-président. Mais sur les recommandations de notre coach à qui on a réitéré notre confiance, on a modifié l'approche. Jimmy a fait part d'une liste de joueurs à garder et une autre d'éléments qui n'étaient plus à ses yeux des priorités. On n'a pas mis ces garçons à la porte mais on leur a fait part assez tôt de nos intentions pour leur permettre de rebondir plus facilement. Ce que certains ont fait dans des cercles de P1 ambitieux.» Pensons à Valentin Ramser au Pays Blanc ou Arnaud Mercier à Biévène!
Vers une D3 made in Ath
Mais il y a aussi eu le départ de Quentin Pieraert à Tournai ou encore ceux de Gaëtan Thulier et Jibé Yakassongo en P2, à Anvaing et Isières. Sont arrivés pour équilibrer la balance les gardiens Baré, Frébutte et Zimine ainsi que les joueurs de champs Vieira, Di Sciacca, Luvuezo, Djité, Romont et récemment Dekampener en provenance de Tournai. Par contre, Molle a décidé de faire faux bond. «À l'image d'un mercato inédit et décousu à souhait pour lequel une parole donnée n'a jamais eu aussi peu d'importance, regrette le président Philippe qui préfère se réjouir d'autres choses. Notre gestion prudente a permis de passer la crise et tous nos sponsors ont rempilé pour trois ans. Près de 500 joueurs de moins de 18 ans sont affiliés au club. On aura toute la filière interprovinciale la saison prochaine mais on gardera toujours des équipes régionales pour que chaque gamin y trouve son compte. On sait former et on veut le prouver avec la mise en place du projet Horizon 2026. D'ici cinq ans, on veut que le noyau A soit composé entre 50 et 75% de nos jeunes.»
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