Resto: Quai n° 4 à Ath, une affaire de famille
En vert, noir et or, cette table contemporaine est celle de deux copains d’école aujourd’hui associés et beaux-frères. Des assiettes raffinées et des desserts bluffants.
Publié le 08-06-2021 à 09h00
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LE LIEU
C’est tout simplement l’adresse qui donne son nom à ce restaurant posé sur une place pavée à laquelle des arbres au feuillage léger donnent un charme mélancolique. Ouvert en juin 2020, cet établissement n’a eu que quelques semaines pour se faire connaître. Suffisamment pour être repéré par Michelin et séduire Gault&Millau qui en fait sa plus belle découverte de l’année. En attendant le retour à l’intérieur, on peut toujours s’attabler en terrasse, sous les parasols.
AUX COMMANDES
Les jeunes chefs propriétaires sont Maxence Bouralha et Charles-Maxime Legrand, copains d’école, collègues et aujourd’hui non seulement associés mais aussi beaux-frères. Ils ont l’un comme l’autre été formés chez les grands, le premier au Château du Mylord à Ellezelles, le second à Nuance à Duffel, les deux au Sea grill à Bruxelles. Pour compléter le tableau de famille, c’est Nina Vray, l’amie de Charles-Maxime, qui dirige le service et règne sur la salle.

AU MENU
On embarque au Quai N° 4 avec la garantie d’un beau voyage culinaire. Le plat qui fait la réputation de Maxence Bouralha est une langouste rôtie servie avec une mousseline au Noilly Prat. Une entrée très réussie: du bœuf Holstein fumé, en tartare et en mi-cuit, avec une huître et du caviar. On trouvera toujours un beau poisson à la carte: une sole, un filet de bar sauvage, une part de turbot, du rouget associé à du poulpe, des gnocchis, du fenouil et de l’orange. Les amateurs de viande rouge trouveront leur bonheur dans le tomahawk, une côte à l’os irlandaise de trois livres pour deux personnes. Charles-Maxime Legrand crée des desserts de pâtissier, bien mis en scène et souvent bluffants. Ses sphères cachent l’essentiel, s’ouvrent ou fondent avec grâce, provoquant d’abord la curiosité, l’envie, puis la surprise. Qu’elles soient cacaotées ou pleines de la fraîcheur des fruits, ses assiettes tiennent le pari de la gourmandise alors que le sucre y est à peine présent.
À BOIRE
Simon Luxque est un tout jeune sommelier qui, sans oublier complètement la France, va chercher ses bouteilles un peu partout en Europe. À l’apéritif, il pose un espuma d’estragon sur l’Eau de Villée; au dessert, il n’hésite pas à proposer une kriek.
DANS LE DÉCOR
Les tables se dressent dans les murs d’une maison ancienne qui s’est donné le chic du contemporain en vert, or et noir. Éclairage très étudié et longue banquette de velours garnie de coussins. Deux hautes chaises sont dressées en vis-à-vis, de part et d’autre du passe, l’une en salle et l’autre en cuisine ouverte. Elles attendent le couple qui, pour un menu all-in, fera confiance au chef pour goûter un peu à tout.