Des poussières toxiques à Antoing et Vaulx? Deux mois de contrôle pour le savoir!
Antoing, Tournai et les industriels vont financer l'installation de deux analyseurs de l'air. A Gaurain, les résultats sont rassurants.
Publié le 04-05-2023 à 15h00
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Dans un point supplémentaire lors du récent conseil communal d’Antoing, Samuel Vincent a interpellé le bourgmestre à propos de la probable toxicité des retombées de poussières sur le territoire communal et sur les potentiels risques pour la population.
"Il y a près de deux ans, vous aviez promis qu’une enquête d’envergure serait mise en œuvre avec la collaboration des entreprises actives dans le bassin carrier mais aussi avec le concours de l’administration communale de Tournai. Des engagements auraient alors été pris tant par les autorités publiques que par les industriels. Depuis lors, le silence est d’or… Qu’en est-il aujourd’hui, allez-vous enfin honorer votre promesse ? Dans l’affirmative, quel est le cahier des charges de cette enquête et quel en sera le coût et avec quels financements ?", a-t-il demandé.
"On a eu une réunion avec la Ville de Tournai et avec toutes les usines de Vaulx et d’Antoing, de la rue du Canon à la rue du Coucou. Il y avait 13 intervenants autour de la table. Toutes les entreprises ont répondu positivement. Deux analyseurs d’air vont être placés, l’un sur Vaulx, l’autre sur Antoing. Pour le coût, c’est un montant de 60 000 € pour les deux analyseurs, pour deux mois. Mais, si on divise entre les 13 parties, soit 4 500 € par partie. La Ville de Tournai va budgéter le tout lors de sa prochaine modification budgétaire. On devrait pouvoir placer ces deux appareils en août ou en septembre prochains", a expliqué le bourgmestre Bernard Bauwens.
Contrôles rassurants à Gaurain
Selon le mayeur antoinien, un même type d’appareil de contrôle est déjà en fonction à Gaurain : "Les résultats sont favorables ce qui veut dire qu’il n’y a pas de pollution de l’air ni de fines particules",
"Pour Antoing, il y aura des analyses d’aluminium, d’arsenic, de cadmium, de calcium, de cobalt, de cuivre, de fer, de magnésium, de manganèse, de plomb, de sélénium, de titane et de zinc", a précisé Pascal Detournay, directeur général.
"Qui a déterminé ce qui était important d’analyser ?", a demandé Samuel Vincent. "L’ISSeP, l’Institut scientifique du service public", a expliqué le DG.
"Je ne peux que me réjouir de cette avancée. On est bien conscient qu’on habite à Antoing et qu’il y a de la poussière et qu’il y en aura encore. Celui qui va habiter aujourd’hui à Zaventem et qui se plaint des avions,est un imbécile notoire. Ici, c’est la même chose. Ma préoccupation, ce n’est pas de faire disparaître les poussières mais de s’assurer qu’elles ne sont pas toxiques", a conclu M. Vincent.