Péronnes : "D’autres cibles factices" pour remplacer le faux sanglier du stage de tir à l’arc de l’Adeps ?

La ministre Valérie Glatigny a fait cette petite mise au point, en réponse à une question de la députée mouscronnoise Fatima Ahallouch.

Antoine Pontrandolfi
 Apprendre à chasser le sanglier à l’aide d’un arc à flèche? Pas du goût de tous, y compris à la FWB.
Apprendre à chasser le sanglier à l’aide d’un arc à flèche? Pas du goût de tous, y compris à la FWB. ©- EDA

Du 8 au 12 mai prochain, durant le congé de printemps, un parcours nature, agrémenté d’un tir à la cible sur des animaux en 3D, est proposé au centre Adeps de Péronnes. Son autre cible ? Les adolescents puisqu’il s’agit d’un stage voué à la jeunesse.

Il y a quelques jours, la conseillère communale Carine Bocquet s’insurgeait contre cette proposition " de mauvais goût ".

La communication de l’Adeps a tout de même suscité un début de controverse. Au point de faire son chemin jusqu’en séance plénière, au parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles. "L’Adeps propose à des adolescents de tirer sur des cibles animales en 3D. Il s’agit d’un postiche, mais particulièrement réaliste puisqu’à taille réelle", indique Fatima Ahallouch. "Se pose la question des bienfaits pédagogiques attendus d’une telle activité pour ados, surtout de la part d’un organisme public. Y a-t-il des alternatives ? Une plus-value pédagogique ?" interroge la députée.

Sollicitée pour répondre aux interrogations de Fatima Ahallouch, Valérie Glatiny précise que ce stage "est organisé depuis une vingtaine d’années" et que les sensibilités sur le thème du bien-être animal "ont évolué." La ministre de la jeunesse et des sports précise que des "consignes" ont été transmises à l’administration afin de faire évoluer la pratique du tir et de "s’orienter vers d’autres cibles factices qui ne représentent pas des animaux. "

La ministre n’est pas dupe et précise aussi que la polémique "intervient dans un contexte de tension " entre la conseillère communale et le responsable du centre Adeps de Péronnes, sur fond de conflit politique et d’un désaccord latent entre les deux élus. "Espérons désormais que cette mise au point puisse permettre un certain apaisement à ce sujet", termine Valérie Glatigny.

"Nous serons vigilants quant à la suite donnée à ces stages de tir à l’arc. Car la question de proposer ces activités à des adolescents se pose, plus que jamais", conclut Fatima Ahallouch.

Au fond, il ne faut pas tirer sur l’ambulance. Mais pas sur le sanglier non plus…

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