Le « preux chevalier » a tabassé le « cow-boy » dans un bistrot d'Antoing
Un homme doit répondre de coups et blessures. Sa victime a subi une incapacité de trois mois après ce passage à tabac.
Publié le 06-01-2023 à 06h00
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Les faits se déroulent en octobre 2021, un homme a été passé à tabac dans un café de l’entité d’Antoing.
La victime a subi une incapacité de trois mois et a dû se faire opérer de l’épaule.
Son agresseur, un homme de 31 ans, doit aujourd’hui répondre de ses actes devant le tribunal correctionnel. Il s’explique : " Il avait dévisagé ma compagne, je me suis énervé contre lui dans un premier temps, avant de m’excuser et finalement de partir. Une fois dehors, je vois qu’il sortait également, et il a fait mine de retirer sa veste, comme un cow-boy, pour en découdre. J’ai donc fait demi-tour et je lui ai donné un coup de poing. Il est tombé et j’ai voulu le relever.
Je reconnais qu’après il y a eu une seconde scène où nous étions au sol, mais je ne l’ai pas tabassé ".
Macho agressif ou preux chevalier?
La présidente du tribunal n’a que peu apprécié l’attitude machiste du prévenu, "S i le regard du monsieur dérangeait vraiment votre compagne, elle sait se défendre toute seule et elle n’est pas votre propriété", lui a-t-elle fait remarquer. L’avocate a plutôt défendu une intention chevaleresque, plutôt que cavalière, dans le chef de son client, "Vous apprécierez".
Elle a plaidé les circonstances atténuantes de provocations envers son client. "La victime était ivre et cherchait misère à Monsieur." Une version non corroborée par la partie civile : "Je suis juste sorti fumer une cigarette, puis je suis tombé. Je me suis réveillé dans le café, et Monsieur m’a encore rué de coups au sol".
Une probation pour gérer l’agressivité
Étant donné les différents certificats et preuves de lésions chez la victime, la procureure du roi estime que les faits sont établis. Son office requiert que Monsieur suive une probation pour apprendre à gérer son agressivité, l’individu étant cité dans un autre dossier pour violence conjugale envers son ex-compagne.
La présidente du tribunal a proposé qu’une mesure concernant l’alcool soit ajoutée aux conditions de cette potentielle probation étant donné que le prévenu était alcoolisé au moment des faits.
L’avocate de la défense ne s’y est pas opposée, en formulant sa demande de suspension du prononcé.
Le jugement de cette affaire sera rendu le 31 janvier.