25 platanes de l’avenue de Maire seront bientôt abattus à Tournai
C’est un crève-cœur: vingt-cinq platanes de l’avenue de Maire seront abattus à cause de leur dangerosité. Leur mauvais état sanitaire est consécutif à l’incendie survenu en face, en 1995, sur le site de l’usine Unisac.
- Publié le 31-08-2023 à 18h34
- Mis à jour le 31-08-2023 à 18h35
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Début 2017, un ingénieur agronome mandaté par la Région wallonne s’était penché au chevet des arbres rudement mis à l’épreuve par l’incendie spectaculaire survenu le 16 avril 1995 sur le site de l’entreprise Unisac. Son verdict, appuyé par les observations effectuées par les hommes du service des Espaces verts de Tournai, était sans appel: de la pourriture gangrenait, lentement mais sûrement, les arbres, mettant en péril leur résistance mécanique. "Si ceux-ci ne sont pas abattus dans les cinq ou six ans qui viennent, ils risquent tout simplement de tomber d’eux-mêmes avec tous les risques que l’on imagine", écrivions-nous à l’époque.
Six ans plus tard, une nouvelle étude technique ciblée sur les mêmes platanes à feuilles d’étables, situés face à l’entreprise Wattiaux (là où se trouvait l’usine ravagée par l’incendie), a révélé que leur état sanitaire était si mauvais qu’ils étaient dangereux pour la sécurité publique. Le bourgmestre de Tounai, Paul-Olivier Delannois, a pris en conséquence un arrêté relatif à l’abattage de 25 platanes, en réalité la totalité des arbres encore présents à cet endroit de l’avenue. Trente-six nouveaux arbres seront replantés par la suite pour les remplacer.
Un abattage à réaliser dans les plus brefs délais
Les arbres visés sont répertoriés sur la liste des arbres remarquables de Wallonie, et sont de surcroît situés dans un site classé. Une procédure de permis doit donc, en principe, être lancée. Mais comme le caractère urgent de l’abattage ne fait aucun doute, ceux-ci seront abattus "dans les plus brefs délais".
Quelques extraits du rapport de l’étude sanitaire des arbres permet de mesurer le degré d’urgence. "Nous avons constaté des nécroses corticales au niveau des troncs. Les arbres n’ont plus d’écorce côté bâtiment. Certains d’entre eux présentent des fentes longitudinales très longues et profondes susceptibles de provoquer des ruptures à tout moment".
Il apparaît aussi que "les blessures de l’écorce sont la porte ouverte à d’innombrables pathogènes opportunistes qui peuvent altérer plus ou moins profondément le tronc affecté".