Catherine, de Frasnes-lez-Buissenal, vous aide à désencombrer votre maison : "La rentrée scolaire est un bon moment pour se lancer"
Catherine Delouw, Frasnoise de 35 ans, vient de lancer son activité "Bye Bye Brol". Elle donne quelques conseils pour désencombrer son chez soi. Et pourquoi ne pas commencer par faire du tri parmi les fournitures scolaires ?
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- Publié le 25-08-2023 à 06h00
- Mis à jour le 25-08-2023 à 07h22
La rentrée scolaire est toute proche. Beaucoup de cartables vont faire l’objet d’une inspection ce week-end. Il faudra aussi effectuer ça et là quelques fouilles pour recenser tout ce qui est réutilisable. "Si on fait ses courses pendant la semaine ou le week-end prochain avec la liste des fournitures scolaires, sans avoir préalablement effectué un tri, on risque fort d’acheter des choses qu’on a parfois déjà en deux ou trois exemplaires: des lattes, des fardes, des gommes, etc. Je conseille d’effectuer ce tri à la fin de l’année scolaire précédente, pour la clôturer une bonne fois pour toutes, mais il n’est bien sûr pas trop tard". Conseil de Catherine Delouw, Frasnoise de 35 ans qui s’est lancée voici quelques mois dans une nouvelle activité professionnelle: le "home organising", soit l’art d’accompagner des personnes dans le désencombrement et le rangement d’habitations.
Formée en sciences de gestion à l’unif où elle a décroché un master, elle a eu l’occasion de travailler dans plusieurs domaines différents. Jusqu’au moment où elle a ressenti le besoin de faire le tri parmi ses aspirations personnelles et professionnelles. "Un burn-out, et le Covid qui m’a fait passer beaucoup de temps à la maison, m’ont fait prendre conscience de l’influence que notre intérieur peut avoir sur notre bien-être". Or, depuis qu’elle est enfant, Catherine aime ranger, désencombrer, organiser. "Je surprenais mes parents quand je rangeais la cuisine, une remise… J’ai donc décidé de suivre une formation dans le domaine et d’en faire mon métier: mon projet Bye Bye Brol est ainsi né".


Une place pour chaque chose, chaque chose à sa place
Mariée et maman de deux petites filles, Catherine se souvient qu’au départ elle suscitait de l’étonnement voire une certaine incrédulité parmi celles et ceux à qui elle annonçait son nouveau projet. "Même si le concept commence à être bien connu, car il a été notamment popularisé par des séries et des émissions TV".
Depuis, beaucoup de personnes l’ont remerciée pour l’impact positif qu’a eu son accompagnement. "Ma mission est d’accompagner les familles dans le tri, le désencombrement, l’organisation et le rangement de leur espace de vie. Avec respect, bienveillance et sans jugement. L’objectif, c’est que les familles puissent à nouveau se ressourcer chez elles et gagner en sérénité. Car ranger et faire du tri, c’est laisser plus de place à des objets qui font du bien au quotidien" .
La société de consommation rend inévitable l’accumulation d’objets dans toutes les pièces de la maison. "Des gens en achètent de nouveaux parce qu’ils pensent que ça va les rendre plus heureux. Mais au final, ces objets les rendent parfois malades de voir tout le bazar autour d’eux. Une dame me disait qu’elle avait compris qu’elle partait en vacances le plus souvent possible pour fuir sa maison et éviter de la ranger. Une autre hésitait à inviter chez elle des personnes".
Des personnes aux profils très divers
Qui donc fait appel à une "home organiser" ? "Le cas typique, c’est une maman dont les enfants ont passé l’âge de la petite enfance, une maman dépassée par tous les jouets, accessoires de puériculture, jeux et vêtements qui se sont accumulés, dans la chambre, au grenier ou à la cave, dans le salon…" Mais le profil des personnes intéressées est varié: une dame de soixante ans assez coquette qui a accumulé énormément de vêtements, incapable de se débarrasser de quoi que ce soit ; une personne âgée projetant d’emménager dans un logement plus petit et qui se sent prête à effectuer un tri important de toutes ses affaires ; un couple qui a délaissé son intérieur après une grave maladie ; des enfants dont un parent est décédé, etc.
"Beaucoup de personnes se rendent bien compte qu’il est temps de faire un tri, de désencombrer. Mais elles ont besoin de quelqu’un pour les aider à passer à l’action, car elles pensent qu’elles n’arriveront pas au bout de cette tâche qu’elles voient comme une montagne inatteignable. Or, on peut s’attaquer d’abord à quelques tiroirs, commencer trois ou quatre heures. Il faut y aller crescendo, faire le point, prendre le temps d’amener du fun et de la légèreté".
Le premier quart d’heure est parfois plus stressant, nous dit-elle. "Mais l’idée est de passer un bon moment dans la bonne humeur et le rire. Souvent, on trouve l’un ou l’autre trésor ; un doudou perdu depuis des années, un gros billet entre deux cartes postales, un objet tant recherché".
Des personnes se rendent compte une ou deux semaines après une mission de désencombrement que les avantages se font déjà ressentir. "On n’a pas toujours conscience du temps qu’on perd à chercher nos objets, des tensions que ça peut engendrer au sein de la famille, des objets qu’on va acheter alors qu’on en a déjà un ou deux exemplaires à la maison, etc. Les gens ont parfois honte de faire appel à quelqu’un comme moi, parce que ça leur donne l’impression d’être dans une situation d’échec. Mais quand ils ont franchi le pas ils sont heureux de l’avoir fait. Ils se sentent mieux, ils redécouvrent leur maison redevenue lieu de ressourcement".
L’accompagnement vise aussi à trouver des solutions pour donner une seconde vie aux objets triés. Via des dons à des proches, la revente, le dépôt dans une ressourcerie, etc. "Je peux épauler, conseiller, donner des pistes et des trucs pour que le brol ne revienne pas trop vite… Une fois, une famille a pris du plaisir à organiser une brocante qui a permis de prendre en charge le montant de mon intervention et récolter un peu d’argent en plus".