Une boucle de 7 km autour de la Mare à Goriaux au départ de la célèbre Trouée d’Arenberg
Située à deux pas de la fosse de Wallers, la Mare à Goriaux se découvre au détour de la célèbre Trouée d’Arenberg qui forge la réputation de l’Enfer du Nord. Une promenade à faire en famille et qui s’adresse à ceux et celles qui aiment la nature.
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- Publié le 02-06-2023 à 18h17
- Mis à jour le 02-06-2023 à 18h31
Difficile d’imaginer, quand l’on emprunte ce circuit d’un peu plus de 7 km immergé en pleine nature, que ce site a été forgé par l’industrie minière qui fit la renommée de la région dès le début du vingtième siècle, et ce, jusqu’en 1989.
La Mare à Goriaux rassemble, sur 112 hectares, trois étangs apparus durant la première guerre mondiale suite à des effondrements miniers.

L’exploitation se faisant au départ du proche site d’Arenberg dominé par deux chevalets qui servirent notamment de décors au film de Claude Berri, Germinal, sorti en 1993 et dans lequel Renaud tenait le rôle de Lantier.

Autre témoignage de ce passé minier: un terril plat dominant l’étang à une trentaine de mètres de hauteur.
Vous atteindrez le sommet après avoir emprunté une pente douce et "tout in haut de ch’terril", vous pourrez observer l’ensemble du site.
Réserve biologique domaniale depuis plus de 40 ans

C’est le titre qu’arbore officiellement cet espace naturel depuis 1982. Si vous êtes amateur d’oiseaux, vous serez comblé. Pour l’être davantage, il est recommandé de vous promener avec une paire de jumelles pour mieux les observer. Et si vous n’êtes pas vraiment amateurs de ce type d’observation, nul doute que leurs gazouillis vous enchanteront, particulièrement à la belle saison.

Outre le grèbe huppé et quantité d’autres, vous aurez peut-être la chance, comme nous eûmes le bonheur de le faire, d’apercevoir tout là-haut dans le ciel, un balbuzard enseignant l’art de la pêche et de la chasse à son petit. Mais au fait, savez-vous pourquoi cet extraordinaire espace naturel porte le nom de Mare à Goriaux, ce dernier terme désignant en réalité des cochons et non pas des canards comme beaucoup le croient ?
Tout simplement parce que cet espace était jadis recouvert de vertes prairies bien grasses dans lesquelles paissaient des centaines de jeunes gorets, soit des goriaux en ch’ti...
Une halte roborative au Carô

Après l’effort, le réconfort. En revenant vers le site minier de Wallers-Arenberg situé à quelques dizaines de mètres du monument dédié au champion cycliste Jean Stablinski (grâce à qui la Trouée d’Arenberg a été reprise dans la mythique course Paris-Roubaix), vous passerez inévitablement par Le Carô.

Un établissement dont le nom évoque celui de la parcelle d’exploitation d’une mine et qui a pris ses quartiers, au début de l’été 2022, dans deux maisons de porions (contremaîtres dans les mines), à l’abandon depuis quelques années.

À la tête de l’établissement, deux trentenaires, Juliette Menet et le chef Théo Etchelamendy, qui proposent une carte, certes limitée, mais avec des plats cuisinés avec des produits provenant exclusivement de producteurs locaux.
Dont un hamburger au pain noir de derrière les fagots évoquant le matériau extrait de la mine dont l’un des chevalets s’élève juste devant la terrasse de l’établissement.
Circuit de la Mare à Goriaux au départ de la Trouée de Wallers-Arenbert, drèves des boules d’Hérin.