Encore un épisode d’inondations: Herseaux & Estaimpuis sortiront-t-ils un jour la tête de l’eau?
Les grosses précipitations du 11 mai ont encore mis sous eau la chaussée d’Estaimpuis. La Ville fait le forcing pour voir le SPW intervenir et réduire une fois pour toutes les risques d’inondations.
Publié le 25-05-2023 à 12h05 - Mis à jour le 25-05-2023 à 14h45
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"P lusieurs fois par an, la chaussée d’Estaimpuis est inondée. L’impression qui reste tenace aujourd’hui, c’est que les inondations sont de plus en plus fréquentes et conséquentes pour des épisodes pluvieux qui ne sont pourtant pas plus critiques", lance Sylvain Terryn au conseil communal de Mouscron.
Y a-t-il une solution miracle pour la chaussée d’Estaimpuis ? C’est toujours la même ritournelle, une sorte d’éternelle rengaine. La question se pose depuis des dizaines d’années et personne n’a encore pu y apporter une réponse définitive, au grand dam des riverains et des commerçants. "Aujourd’hui, c’est le seul point noir qui subsiste sur le territoire mouscronnois", répond Brigitte Aubert. "Ailleurs, les bassins d’orage fonctionnent. Ceux qui ont été creusés et aménagés le long du zoning de la Martinoire ont prouvé leur efficacité."
Un chantier à 6,9 millions d’euros HTVA
L’échevine Marie-Hélène Vanelstraete précise que le dossier de la chaussée d’Estaimpuis (ou N512) est rendu complexe par sa configuration (partagé entre les communes de Mouscron & d’Estaimpuis à l’endroit le plus sensible, le feu rouge de la "Boulangerie Philippe") et par sa gestion (propriété du SPW). "Précisons aussi que les pluies recensées le 11 mai n’étaient pas qu’une simple averse mais un épisode orageux conséquent", répond l’élue.
"Une étude est en cours pour dessiner des pistes d’intervention et des solutions. Un chantier de 6,9 millions d’euros hors TVA (contre 5 millions annoncés en 2021) se profile", poursuit l’échevine des travaux. Les aménagements anti-inondation seraient découpés en deux phases. "La première concerne la création d’une zone d’immersion temporaire d’une capacité de 3500 m³ (en collaboration avec Ipalle) à proximité de la chaussée. La seconde est la pose d’une conduite d’évacuation des eaux de pluie sous la chaussée avec un aménagement cyclo-piéton pour retravailler le profil de la voirie. Nous comptons sur des fonds européens Interreg (un programme de coopération territoriale France-Wallonie-Flandre) pour réaliser ces travaux d’envergure", détaille Marie-Hélène Vanelstraete.
En attente de la bonne volonté de la Région
Le Collège communal veut se débarrasser une fois pour toutes de cette épée de Damoclès qui préoccupe tout un quartier et qui revient systématiquement dans les esprits à chaque grosse pluie. "On espère voir le début des grandes manœuvres en 2024. Mais le dossier vient d’être inscrit au budget de la Région wallonne en février 2023 et on attend désormais impatiemment la signature de la convention de partenariat avec le SPW", conclut l’échevine.
Il faudra sans doute insister et rappeler la nécessité d’une intervention sur la chaussée d’Estaimpuis pour espérer réduire drastiquement les inondations. Et mettre fin à un problème dénoncé depuis des années. Le soulagement définitif ? Patience, patience...