Les jeunes plantent des totems en faveur du climat aux 4 coins de Wapi (photos et vidéo)
À Tournai, Mouscron, Brugelette et Estaimpuis, des totems ont été réalisés et placés dans l’espace public par des ados de 4 maisons de jeunes afin d’attirer l’attention sur la nécessité d’agir en faveur du climat et de l’environnement.
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Publié le 23-05-2023 à 16h48 - Mis à jour le 23-05-2023 à 16h51
En nous promenant dans le parc communal de Tournai, notre attention a été attirée par une curieuse construction colorée, réalisée en bois de récupération, et surmontée par l’inscription suivante: "pas de climat, pas de chocolat".

Il s’agit là de l’un des quatre totems en faveur du climat et de la préservation de l’environnement réalisés par des jeunes fréquentant autant de maisons de jeunes en Wallonie Picarde.

"C’est à l’initiative d’un appel lancé par le grand conseil du CJ Wapi (Collectif des centres de jeunes de Wallonie picarde), qui implique les jeunes des différentes maisons de jeunes du territoire dans des projets communs, qu’est née cette action qui s’est déroulée durant les congés de printemps, nous explique Johakim Chajia, coordinateur de Masure 14. La volonté étant, dans le cas d’espèce, d’amener l’art dans l’espace public pour le rendre accessible au plus grand nombre tout en sensibilisant à une cause…"
Quatre maisons de jeunes ont répondu favorablement: Masure 14 à Tournai, les Chardons à Brugelette, Oxy’jeunes à Estaimpuis et La Prairie à Mouscron.
"Sans se concerter, les jeunes ont unanimement décidé de développer une thématique en rapport avec la problématique environnementale, ce qui montre bien que celle-ci répond chez eux à une préoccupation importante, poursuit Johakim. Ils ont donc décidé de réaliser des totems avec des matériaux de récupération, dont des morceaux de meubles, en mettant sur chacun d’eux, un message en rapport avec le thème choisi."
Les petites gouttes d’eau font les grandes rivières

Les concepteurs du totem tournaisien ont choisi de mettre en exergue la mobilisation en faveur du climat de milliers de jeunes dans près de 150 pays à travers le monde symbolisés par autant de drapeaux dessinés sur l’œuvre. Dans la cité des Hurlus, le réchauffement climatique est aussi à l’ordre du jour et c’est un ours sur sa banquise en train de fondre qui l’évoque ici.
Du côté d’Estaimpuis, la problématique des déchets a été mise en exergue par le biais d’une sculpture composée précisément de déchets et, à Brugelette, les jeunes se sont montrés préoccupés par la disparition massive des espèces et le font savoir avec un totem abritant notamment un hôtel à insectes ainsi que par le biais de l’image d’un gorille fuyant une forêt en flamme.

"À travers ces totems placés dans des endroits de passage, les jeunes veulent aussi montrer qu’il y a urgence à agir pour sauver notre climat et préserver l’environnement, ajoute encore Joakim Chajia. Certes, ils sont bien conscients qu’ils ne parviendront pas à atteindre seuls cet objectif, d’où l’importance de sensibiliser le plus grand nombre à ces problématiques."
Pour l’heure, on ne sait pas encore si les totems placés dans les différentes régions où sont situées les maisons de jeunes précitées, pourront - ou pas - rester à demeure ; la volonté étant de les laisser dans les espaces publiques le plus longtemps possible.
À Tournai, par exemple, les jeunes escomptent bien que leur œuvre puisse rester en place dans le parc communal (du côté de la place Reine Astrid) au moins jusqu’à (et durant) la prochaine édition de l’Art dans la ville, en octobre.