Il lui fracture le nez lors d'un bagarre au Chico Club à Ath
En février 2019, un bagarre éclate au Chico Club, les individus mis dehors en sont venus aux mains.
Publié le 16-05-2023 à 00h00 - Mis à jour le 18-05-2023 à 15h00
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Encore une soirée trop alcoolisée qui finit mal. Le 8 février 2019, un conflit éclate au sein du bar le Chico Club, à Ath. Un individu aurait mal regardé un autre, les injures ont fusé, et les jeunes coqs ont été sortis de force par le videur. Malheureusement, une fois dehors, la dispute n’en est pas restée là, et certains en sont venus aux mains.
Deux des protagonistes ont porté plainte pour coups et blessures, l’un d’eux a eu le nez fracturé. Selon leur version, c’est le jeune de 20ans, Anthonio (prénom d’emprunt), qui s’en serait pris à eux, fâché du regard qu’ils lui avaient adressé. Il leur aurait porté plusieurs coups au visage. Son ami, Lenny (prénom d’emprunt), est ensuite arrivé dans le but d’aider Anthonio. Lui aussi aurait porté de violents coups aux deux victimes.
Anthonio et Lenny doivent aujourd’hui répondre de leurs actes devant le tribunal correctionnel. "Je suis venu porter secours à mon ami qui se faisait taper", affirme Lenny. "C’est moi la victime dans cette affaire. J’ai reçu des coups. Après le procès je porterai plainte pour diffamation. J’ai des preuves! ", assure l’autre.
Malheureusement pour le prévenu, ses soit-disant preuves n’ayant jamais été portées à la police, elles ne peuvent pas être prises en compte pour sa défense. De plus, aucune blessure ou lésion sur sa personne n’ont été constatées par un médecin ou fait l’objet d’un certificat médical. "Selon le constat des policiers, Monsieur avait un coup sur la pommette, un seul, rappelle le substitut du procureur du roi. De plus, si Monsieur souhaite porter plainte pour diffamation, il devra également le faire envers la police et les caméras de surveillance. Les scènes visionnées collent aux versions des victimes."
L’un assumera, l’autre pas
Le jeune homme au nez cassé a été le seul à se constituer partie civile. Il a fait état d’une incapacité de travail de plus de quatre mois et réclame un dommage de 3000 euros à payer solidairement par les co-prévenus.
Au pénal, le substitut du procureur a requis une peine de deux ans sans s’opposer à une mesure de faveur pour Lenny qui n’a pas d’antécédent judiciaire. En revanche, pour Anthonio, qui est déjà connu de la Justice et dont le comportement à la barre a agacé le magistrat, cinq années d’emprisonnement sont requises.
L’avocat de Lenny a plaidé la suspension du prononcé. "Mon client assume avoir porté un seul coup au visage. Le problème est que le rapport des forces de l’ordre ne permet pas de dire qui a fait quoi. C’est une version très chaotique de l’histoire. Cependant, Lenny regrette son comportement. Son casier est parfaitement vierge. Il s’agit d’une erreur de jeunesse, il n’avait que 21ans. Il est intervenu sur le coup de l’impulsion, a argumenté l’avocat. Au civil, rien de permet de dire que Monsieur est responsable de la fracture du nez, je demanderais que l’on revoit le dommage."
Anthonio n’a pas été représenté par un avocat et a dû seul défendre ses intérêts. Il maintient sa version. "C’est moi la victime dans cette affaire. Les caméras de la rue du Chico n’ont pas été analysées et c’est là où j’ai été tabassé dans un premier temps." L’homme demande son acquittement pur et simple.
Le jugement interviendra le 13 juin.