Une promenade à la découverte de l’Art déco, ou les vestiges de l’âge d’or du textile renaisien
Il y a la villa Carpentier, et le château-villa Madonna bien sûr. Mais pas que… Dans la cité des Bommels, l’Art déco est présent partout !
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/7MOPQIH6GBCA7MKR5GU4RUXKAY.jpg)
Publié le 15-05-2023 à 11h26 - Mis à jour le 15-05-2023 à 12h25
Renaix compte de nombreuses bâtisses Art déco ou associées à ce mouvement architectural situé dans la foulée – mais plus éclectique – de l’Art nouveau dont le maître, en Belgique, fut sans nul doute Victor Horta. On lui doit, à la chaussée de Tournai, la villa Carpentier, résidence d’été d’un industriel textile du même nom.

Et dans le vieux cimetière, il a conçu, en 1920, date du décès de l’épouse de Valère, Marie-Louise, le monument funéraire du couple. À la rue de la Croix, la villa Madonna, imaginée par Modeste de Noyette ouvre ses portes aux visiteurs et aux événements B2B. Mais le centre de la cité renaisienne regorge aussi, de multiples "joyaux" et l’office du tourisme de la ville (un chouette endroit à ne pas manquer, avec ses vitrines et panneaux interactifs trilingues, ses vidéos ou ses expositions) propose même un safari promenade de quatre kilomètres à la découverte de ces nombreuses formes géométriques et éléments typiques de l’Art déco.
C’est parti pour 4 km…

On démarre donc de la Hoge Mote, rue de Biese 2, avec en main la brochure que l’on peut retirer sur place ou télécharger, ainsi qu’un quiz, sur le site ontdekronse.be. Le long du parcours, on découvrira d’autres témoignages du patrimoine ancien mais aussi récent de la ville, des sculptures en verre coloré de l’artiste Jan Leenknegt (dans la cour) aux Pierres dansantes sur l’eau (rue Saint-Martin) en passant par les édifices religieux, les fresques en faïence des brasseries Harmonie et Local Unique (Grand-Place), les œuvres récentes de graffeurs… ou la sculpture Les Soucis domestiques de Rik Woukers.


Pas besoin d’aller loin: elle est dans le petit parc de la place Jean-Baptiste Mouroit où se dévoile d’emblée une rangée de grandes maisons bourgeoises Art déco. On en rencontrera plusieurs dizaines, et plus encore, de caractéristiques associées à ce courant comme les sgraffites du restaurant Maison D. (rue Charles Vandendooren), les portes, les cages d’escalier, le fer forgé, les éléments floraux, etc. Certains édifices sont imposants: le collège Saint-Antoine, l’ Usine du Vieux Moulin Guisset-Frères, l’ancienne fabrique Tissage C. et P. Dupont, devenu un centre de fitness, l’école Decroly, etc. À la rue de Saint-Sauveur se trouve, au n 16, une admirable maison, avec des vitraux colorés aux motifs géométriques, des parapets en fer… et "à sa droite, comme en miroir, une autre habitation, de style Art déco simplifié."




À la rue Léopold Sturbaut, on ne sait plus où donner de la tête: façades colorées, briques de verre, carreaux de céramique verte, bleue, noire…, fenêtres cintrées, portes en métal au décor sculpté, lucarnes, vitraux, lanternes…









Plus loin, à la rue P. D’Hauwer, c’est le lettrage qui se distingue, avec le mot GARAGE.

Cela continue de plus belle sur le boulevard Fostier, à la place Franklin Roosevelt (avec une construction également remarquable, au n 23, qui accueille aujourd’hui un magasin d’optique: figure d’ange flanqué de guirlandes et de motifs floraux, figure en médaillon, têtes de lion en fer forgé ornant la façade de l’étage, etc.).

C’est presque trop !


Avant de rejoindre le centre d’accueil, on repassera par le quartier De Vrijheid (la liberté), "ville dans la ville " autour de la Basilique Saint-Hermès – et sa célèbre crypte – avec ses cinq "fenêtres" offrant une vue sur le passé.


On y trouve des eetcafés sympas et des tavernes qui ont marqué, à une époque, la jeunesse du coin, comme The Tower ou T he Clubman. Tout près de là, la vieille église Saint-Martin restaurée est devenue De Passa ge, un lieu dédié à la gastronomie. Dernière étape: le Bruulpark, avec son kiosque, se perche ouverte ou sa statue grandeur nature du prêtre Modest Glorieux. Histoire de varier les plaisirs, une visite du Must, le musée du textile, complétera bien cette petite escapade renaisienne.


