Des solutions ont été trouvées pour les résidents du home des "Bruyères" après l’incendie de Granglise
Suite au sinistre qui a touché mercredi matin la maison de repos "Les Bruyères", le plan d’urgence a parfaitement fonctionné et les 54 résidents seront relogés.
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Publié le 11-05-2023 à 09h50 - Mis à jour le 11-05-2023 à 09h51
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Un incendie, dont nous relatons les circonstances par ailleurs, s’est déclaré mercredi vers 10h au niveau de la toiture de la maison de repos du CPAS de Belœil, "Les Bruyères", rue d’Harchies. Quatre heures à peine après le déclenchement du sinistre, les composantes de la cellule de crise (la sécurité, "le" médical, la police, la logistique et la communication) pouvaient déjà dresser un bilan de la situation. "L’incendie est maîtrisé. Il n’y a plus de flammes, mais on poursuit l’extinction pour éviter toute reprise. La ventilation des pièces et l’évacuation des débris qui pourraient tomber ont été entamée s, a expliqué Daniel Dherde, commandant faisant fonction de la zone de secours de Wallonie picarde. Celle-ci a montré toute son efficacité puisque, une fois que le plan d’urgence de la zone avait été déclenché, une évidence dans le cas d’un home, l’ensemble des postes de la zone ont été amenés à intervenir soit directement, soit en amenant des renforts. Trois autopompes, deux auto-échelles, quatre citernes, plus d’autres véhicules logistiques, ont été envoyés sur place, ainsi que, au plus fort de l’intervention, une quarantaine d’hommes."
Six personnes valides
La mise en sécurité des cinquante-quatre résidents constituait une autre opération délicate "coordonnée avec le personnel, les services de secours médicaux et psychosociaux", qui justifiait de mettre en œuvre ces moyens importants. Cette situation n’était pas facile pour le bourgmestre faisant fonction Michel Dubois, qui a évoqué l’évacuation de l’ensemble des résidents et les solutions de prises en charge déjà dégagées ou en train de l’être: "Tous ont été dirigés vers le réfectoire, avec la collaboration du personnel mais aussi de quelques citoyens passant par là, conscients de la dangerosité. Avec les différentes instances, nous avons ensuite pris la décision de déclencher le plan d’urgence, alors que tout le monde était en sécurité et de les transférer vers la salle des sports de Stambruges pour bénéficier de davantage d’espace et de confort. Tout s’est bien passé…" Au niveau des solutions, il n’était pas possible de réintégrer une partie du bâtiment – sans être atteinte par le feu, elle a subi des désagréments, comme les fumées ! – ni mercredi, ni sûrement ce jeudi. "Les assurances ont été prévenues, ainsi qu’Ores. Aujourd’hui, avec tous les contacts qui ont été les nôtres ces dernières heures, nous avons établi le suivi médical dont doivent bénéficier les quarante-quatre femmes et les dix messieurs du home. Parmi les pensionnaires, on ne trouve que six personnes valides." Douze personnes devraient pouvoir être hospitalisées, six pourraient effectuer un retour en famille, et vingt-six autres être accueillies dans d’autres maisons de repos de la région qui ont été sollicitées. Quant aux dix résidents restant, ils pourraient être dirigés vers le gîte Ajiste d’Aubechies…
De nombreux repas sont préparés là-bas
La cellule de crise reste à l’écoute: "Ces gens-là se doivent d’être relogés. Ce midi, nous avons pu leur donner leur médication habituelle et un repas. C’est toute une organisation qui doit se mettre en place pour réintégrer l’aile la plus récente, qui peut encore héberger vingt-trois personnes, ce qui nous donnera d’autres latitudes durant la semaine prochaine ", précise M. Dubois. La priorité est que tout le monde retrouve un milieu d’accueil sécurisant et pas trop dépaysant: "quand on a descendu les personnes dans les escaliers et qu’on les a transportées via le bus communal, tandis que les chaises roulantes partaient avec un autre convoi, cela n’a pas été évident. Ce sont des situations qu’on ne vit pas tous les jours". Le président du CPAS Christian Vandeputte pensait qu’il n’aurait jamais à faire face à ce type d’événement dans sa carrière… alors qu’il a passé trente-huit ans comme chef de travaux dans une école hôtelière: "ma hantise, c’était le feu !" Au niveau du retour dans le bâtiment, dit-il, "Ores ne remettra le courant de la nouvelle aile qu’une fois que Vinçotte sera passé. Maintenant, l’électricité, cela vaut aussi pour la cuisine centrale, qui prépare aussi les repas pour les crèches, pour les écoles (heureusement, on est en période de congés scolaires) ainsi que ceux des personnes âgées à domicile. Plus vite on pourra le réintégrer, au mieux ce sera, à condition que la sécurité soit assurée et qu’on puisse travailler dans de bonnes conditions."