Nouveau président du PS de Wallonie picarde, Quentin Huart veut "retrouver de l’écosocialisme et de l’authenticité"
Le premier échevin d’Estaimpuis succède à Pascal De Handschutter, candidat à sa propre succession.
Publié le 11-03-2023 à 18h45 - Mis à jour le 12-03-2023 à 09h54
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Week-end chargé pour les militants du Parti Socialiste. Six élections étaient au menu (ou cinq si l’union socialiste communale n’est constituée que d’une seule section).
Samedi matin, les quelque 3 000 affiliés à la fédération du PS de Wallonie picarde étaient invités à se rendre dans les bureaux de vote. Outre l’élection du président national du parti, des représentants de Wallonie picarde au bureau national et des présidences d’USC (union socialiste communale), un autre scrutin devait désigner le successeur de Pascal De Handschutter. Le bourgmestre de Lessines était candidat à sa propre succession face à Quentin Huart, premier échevin de la commune d’Estaimpuis.
Dans ce choc de générations, c’est le plus jeune qui l’a emporté avec 73% des suffrages exprimés. Quentin Huart entame donc un mandat de quatre ans à la tête du PS de Wallonie picarde. Il confirme aussi sa nouvelle stature chez les rouges. " Je suis très heureux. En candidatant, je voulais montrer qu’il ne fallait pas spécialement être un grand nom du PS dans la région pour convaincre, mais qu’on pouvait y arriver avec des idées", confie le nouveau président de la fédération. Entre les deux élus, plus de 20 ans d’écart. Un argument qui a pesé dans la balance ? " Peut-être. Je crois que certains militants attendent autre chose du parti, plus d’éco-socialisme, une nouvelle dynamique, un nouveau tempo", estime celui qui a fait ses premières armes en politique auprès de Daniel Senesael.
Pascal De Handschutter : "déçu par l’écart entre nos deux scores"
Et maintenant ? "Pas de calcul. Mon objectif est de retrouver cette authenticité qui manque en politique. Il faut remobiliser les troupes car des échéances électorales se profilent déjà", conclut Quentin Huart, qui glisse aussi un petit mot pour son prédecesseur: "il a connu un mandat particulier, mais il n’a pas démérité. "
En accédant à la tête de la fédération de Wapi en octobre 2019 avec Ludivine Dedonder, Pascal De Handschutter ne s’attendait peut-être pas à prendre les rênes du PS en solitaire, lorsque sa coprésidente est devenue ministre de la Défense. Il se dit aujourd’hui "un peu déçu", pas tant par le résultat du scrutin mais par l’écart important qui le sépare de Quentin Huart. "Les électeurs ont choisi. Je m’attendais un peu à ce résultat. Mon adversaire bénéficiait de plus d’appui, en interne. J’ai aussi vécu un mandat marqué par de nombreuses crises à l’échelle nationale. Désormais, le passage de témoin d’une génération à l’autre doit se faire harmonieusement. Car les mêmes valeurs nous animent ", conclut le bourgmestre de Lessines.
Dedonder, Delannois et Lefebvre au bureau national du parti
Les affiliés étaient aussi invités à choisir leurs représentants au Bureau du Parti national. Ludivine Dedonder, ministre de la Défense, Bruno Lefebvre, bourgmestre d’Ath et Paul-Olivier Delannois, bourgmestre de Tournai ont été élus par les militants. La Fédération PS de Wallonie picarde dit se "réjouir de la participation des militants au scrutin ainsi que de l’implication des jeunes et des femmes aux différents niveaux de représentation du Parti à savoir: sections locales, Unions Socialistes Communales et Comité fédéral. "