Lifting en profondeur pour l’Assiette pour tous à Tournai, l’année de ses 30 ans
Les travaux qui se terminent au sein du restaurant social l’Assiette pour tous ne sont que la partie la plus visible d’un sérieux dépoussiérage mené au sein de l’ASBL par le nouveau président Christophe Coussé et son équipe.
Publié le 02-03-2023 à 15h38 - Mis à jour le 02-03-2023 à 15h44
En octobre prochain, il y aura tout juste 30 ans que l’ASBL l’Assiette pour tous aura été portée sur les fonts baptismaux.

Présidée depuis septembre 2020 par Christophe Coussé, l’association vit un nécessaire dépoussiérage qui concerne notamment ses locaux du 12, rue de Monnel, mais pas que…
"Rien qu’au niveau des locaux, il y avait pas mal de choses à remettre en ordre, explique le président. Pour que tout soit fait dans les règles, nous avons demandé aux pompiers de nous dresser une check-list des tâches à effectuer.

Un devis a été établi dès le mois de mai 2021 mais les travaux n’ont débuté que l’année suivante et il a notamment fallu faire face à l’augmentation du prix de certains matériaux…
Aujourd’hui, le chantier s’achève notamment avec l’installation d’une nouvelle chaudière au gaz, le renforcement du compteur électrique et la révision complète de l’installation, le placement de portes coupe-feu, la réalisation de faux plafonds dans les bureaux, le remplacement de l’ancienne friture, etc."
Un vrai resto social agréé par la Région
Tout cela, sans compter les aménagements et rafraîchissements plus spécifiques du côté de la cuisine et des réserves imposés par l’AFSCA.

Des travaux d’autant plus nécessaires que l’Assiette pour tous a sollicité, auprès de la Région wallonne, l’obtention de l’agréation officielle en tant que restaurant social, ce qui lui permettra de bénéficier de subsides importants.
Si l’Assiette fonctionne bien sur le modèle des restos sociaux agréés, l’absence de reconnaissance la prive des subsides de la Région qui seront d’autant mieux venus dans le contexte actuel que l’association - qui emploie trois personnes - n’échappe bien évidemment pas à l’augmentation exponentielle du coût de la vie.
Pour s’en sortir financièrement, elle ne peut aujourd’hui encore compter que sur des subsides communaux ainsi que sur des aides octroyées - pour des projets précis - par des services clubs ou encore sur le soutien (mais qui se fait de plus en plus rares) de quelques donateurs.
Un remerciement sera d’ailleurs tout spécialement adressé à ces derniers lors de la cérémonie qui marquera la fin des travaux d’aménagement du site, ce vendredi soir.
L’Assiette peut aussi compter sur la collaboration de commerces locaux, dont des boulangeries ou une grande surface tournaisienne ainsi que sur celle de la banque alimentaire pour couvrir partiellement ses besoins en produits susceptibles d’entrer dans la composition des menus proposés.
Elle doit cependant toujours acheter certaines denrées qui ne peuvent être acquises via ce type de réseaux comme la viande, par exemple.
De coûteux contenants indispensables pour le takeaway

Parmi les dépenses qui se veulent de plus en plus onéreuses pour l’ASBL figurent celles qui couvrent l’achat des contenants alimentaires, indispensables pour assurer le service "takeaway", lequel s’est fortement développé depuis la crise sanitaire.
"Rien que ce poste représente une dépense annuelle d’environ 6 000 €", explique Christophe Coussé qui précise en outre que l’utilisation de contenants récupérables serait ici très difficile, voire impossible, à mettre en place en raison des spécificités de la population qui fréquente l’ASBL.
Viser à limiter ce type de dépenses s’inscrit dans une politique plus générale d’assainissement de la comptabilité de l’ASBL, une lourde tâche à laquelle se sont attelés le président et son conseil d’administration, conscients qu’il est indispensable de viser à rétablir ici le difficile équilibre entre deux pôles qui ne peuvent exister dans l’association l’un sans l’autre: le social et le financier…