Le château d’eau de Taintignies à quelques jours de sa mise à mort (vidéo)
Dans quelques jours - en principe, ce prochain lundi - le château d’eau de Taintignies sera mis à terre avant d’être découpé. La technique d’abattage est sensiblement la même que celle mise en œuvre pour un arbre. Explications.
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Publié le 27-02-2023 à 16h43 - Mis à jour le 28-02-2023 à 09h08
Il ne vous reste que quelques jours pour l’immortaliser, encore debout, sur la carte mémoire de votre appareil photo.
Ce prochain lundi, en effet, le château d’eau (métallique) de Taintignies - dont certains auraient souhaité qu’il soit préservé comme élément du patrimoine - sera mis à terre sur le terrain qui l’accueille depuis 1972.
Un travail dont le maître d’ouvrage est la SWDE et qui, sur le terrain, est assuré par la société Wanty agissant en sous-traitance pour le compte de l’entreprise générale Vereecke.
La durée totale de ce chantier est estimée à trois semaines, en ce compris les étapes préparatoires et la remise en état du terrain, jusqu’à l’engazonnement complet de ce dernier.
Selon la SWDE, l’état de vétusté de l’ouvrage - notamment en raison de la corrosion dont est atteinte la base - ne permettrait pas d’envisager une restauration de l’ouvrage, du moins à un prix acceptable.
Des travaux préliminaires avant la mise à terre
L’abattage d’un tel édifice ne s’improvise pas, bien évidemment, et diverses étapes préliminaires sont en cours afin que l’opération se déroule dans des conditions optimales de sécurité.
Pour l’heure, les équipes en place enlèvent les différents hublots qui permettaient d’apporter de la lumière à l’intérieur de l’ouvrage et notamment vers l’escalier en colimaçon allant d’une petite cave technique située en sous-sol au réservoir supérieur de 500 mètres cubes qui culmine à 19 mètres de hauteur.
Cette opération se veut assez délicate car le mastic utilisé pour fixer les hublots contient de l’amiante, ce qui implique des précautions de déconstruction particulières et de traitement après enlèvement.
Outre l’évacuation préalable de certaines conduites toujours en place au pied du bâtiment, il faudra également que l’escalier extérieur soit retiré avant l’abattage afin d’éviter que le château vrille au moment de la chute.
Un merlon de sécurité pour amortir le choc
Pour faire chuter l’ensemble, des ouvriers procéderont à la découpe par oxycoupage d’une ouverture dans l’embase du cône, du côté de l’entrée.
Pour ceux et celles qui l’ignoreraient, cette technique consiste à découper le métal au chalumeau, au moyen d’un jet d’oxygène pur.
La forme de la découpe sera ici en quelque sorte équivalente à celle que les bûcherons font à la base d’un tronc (à 45°) afin de provoquer (et de diriger) la chute d’un arbre.
Dans le cas d’espèce, celle-ci devrait être facilitée et sécurisée par l’adjonction d’un câble de traction arrimé à la sphère supérieure.
Un merlon de terre permettra également d’amortir la chute de l’ouvrage. Le choc sera aussi partiellement absorbé lorsque la cuve touchera le sol.
Inutile de préciser que cette dernière aura bien entendu été vidée de son eau au préalable.
Une fois au sol, le château d’eau sera démantelé et les "déchets" récupérables évacués vers des entreprises de recyclage.
Ces opérations n’auront aucun impact sur la distribution d’eau pour les habitants de Rumes et la Glanerie, le château d’eau de la Pannerie à Froidmont étant déjà mis à contribution pour prendre le relais de celui de Taintignies qui ne sera bientôt plus qu’un souvenir...