Festival A Cloche-Scène à Mouscron: derrière les spectacles, l’équipe technique...
Le festival de spectacles pour enfants "A Cloche-Scène" s’est ouvert ce lundi. L’occasion de braquer les projecteurs sur l’équipe technique, à l’œuvre des heures durant lors de cette joyeuse semaine culturelle…
Publié le 21-02-2023 à 13h17 - Mis à jour le 21-02-2023 à 17h02
Les horloges du centre culturel affichent 11h15, ce lundi 20 février. Les fauteuils sont vides, dans la salle Raymond Devos comme dans l’auditorium André Demeyere. Mais il y a déjà de la vie sur scène. L’équipe technique est sur le pont depuis le matin: dans moins de quatre heures maintenant, les rideaux s’ouvriront sur les deux premiers spectacles du festival A Cloche-Scène…
C’est le début d’une semaine bien chargée pour Antoine, le régisseur principal du centre culturel, également sonorisateur comme son collègue Baudouin, ainsi que pour les deux éclairagistes, Simon et Valentin. Car A Cloche-Scène, c’est pas moins de 8 spectacles (et 11 représentations au total) sur 5 jours ! "Vers 8h-9h, on fait l’accueil des compagnies qui assurent le spectacle le jour même. On passe la journée avec eux et le soir, on prémonte pour la compagnie qui vient le lendemain, résume Antoine. Comme deux salles tournent en même temps en début de semaine (avec un spectacle pour les tout-petits et un second pour les plus grands), on se répartit à deux par salle. Jeudi et vendredi, tout se passe dans une salle unique, donc on n’est plus que 2 ou 3 sur la journée. "
Un important travail en amont
Pour l’équipe technique, le travail sur le festival jeune public a en fait commencé depuis plusieurs semaines déjà. "O n fait les plannings au plus tard un mois en amont. Tout est alors défini: quoi, quand, comment et avec quel moyen. Et puis la semaine précédant le festival, on imagine une vue globale par salle pour essayer de faire un montage qui va convenir le plus possible à toutes les compagnies, de manière à ne pas avoir trop de travail chaque soir. Il y a beaucoup d’anticipation, mais ça, ce n’est pas uniquement valable pour le festival".
Y a-t-il au contraire des choses spécifiques à celui-ci ? "Outre cette contrainte que les spectacles tournent tous les jours et qu’on travaille ainsi sur des fiches techniques relativement légères, ce qui est assez particulier aux spectacles jeunesse, c’est de mettre parfois le public sur scène. Cela permet d’avoir des configurations très intimes mais ça change pas mal la donne pour nous, parce que les artistes vont jouer dans un autre sens", souligne Antoine, qui pointe aussi un autre aspect: "En général, nos journées commencent et finissent plus tard ; le temps du festival, on est vraiment sur un rythme familial toute la semai ne. C’est gai, on est assez proches du public. et il y a de la vie dans tout le bâtiment car des enfants passent leur journée au centre culturel pour faire des activités autour des spectacles (via les stages des Jeunesses Musicales)!", sourit-il avant de retrouver le régisseur du spectacle Ballon Bandit, avec lequel lui et Simon travaillent de concert en ce lundi matin.
Éclairage LED ou traditionnel ?
Au fond de la scène, justement, ce dernier a les yeux rivés sur les projecteurs. "Selon le plan envoyé par la compagnie, on installe le matériel les jours précédents pour tout ce qui est en l’air, qui tient au-dessus de la tête des artistes ou des gens sur scène, précise l’éclairagiste. Quand la compagnie arrive, on l’aide à grimper, via la nacelle, pour régler chaque projecteur en éclairage traditionnel (qui ne comporte pas de petit moteur). Sinon, tout ce qui est automatique (projecteurs LED Asservie) se gère de manière informatique via une table de mixage au fond de la salle ; il ne faut ainsi plus grimper, c’est beaucoup plus simple. Beaucoup de compagnies travaillent encore traditionnellement, avec des lampes à décharge qui donnent une couleur, une chaleur, un impact au sol qui ne sont pas les mêmes qu’avec le nouveau matériel LED. Mais les consommations électriques sont énormes, vraiment, pour un spectacle. Par souci écologique, on essaie de faire le maximum pour réduire cette consommation tout en nous adaptant bien sûr aux souhaits des compagnies."
Des compagnies qui ne manquent pas de vanter, après leur passage, les qualités de l’équipe technique, "à l’écoute et réactive", souligne Babette Detournay, animatrice au centre culturel et cheville ouvrière du festival. Venue de Bruxelles pour jouer "Un petit air de Chelm", l’actrice Nathalie de Pierpont ne dit pas autre chose: "Je suis déjà venue ici dans le cadre d’un autre spectacle. J’ai le souvenir d’une équipe très dynamique et de beaucoup de convivialité ".