Feu vert de la Wallonie à la Boucle du Hainaut : « la résistance citoyenne va continuer »

" Les Engagés " se disent autant étonnés que courroucés après le feu vert donné par le gouvernement wallon au projet de la Boucle du Hainaut.

F.H.
 Les Communes ont globalement «rejet» la Boucle jusqu’à présent. Et maintenant?
Les Communes ont globalement «rejet» la Boucle jusqu’à présent. Et maintenant? ©EdA - 501013251222 

Le gouvernement wallon a donné son feu vert, jeudi, à la procédure de modification du plan de secteur afin d’inscrire le projet de Boucle du Hainaut, cette ligne électrique à très haute tension (380 kV) entre Avelgem et Courcelles préconisée par Élia. Cette décision est tombée après deux ans de débats et de consultations diverses. Et malgré une forte mobilisation citoyenne centralisée par le collectif Revolht. Celui-ci n’a pas encore réagi, à ce stade. Mais d’autres voix courroucées se font entendre, comme au sein du parti "Les Engagés".

« Manque de respect »

Pour le député wallon sonégien François Desquesnes, "le gouvernement wallon a donc décidé de ne pas tenir compte des 22.000 réactions citoyennes reçues dans le cadre de l’enquête publique qui, très largement, réclamait l’abandon du projet déposé par Élia".

"Le gouvernement wallon décide donc de faire fi de l’alternative fondamentale portée par Revolht. La contre-proposition de Revolht se fonde en effet sur la technologie du courant continu qui offre un double avantage: elle ne génère quasiment pas de champ électromagnétique et elle peut être facilement enterrée (par exemple le long d’une autoroute). Malgré le sérieux travail entrepris par Revolht, le gouvernement ne mentionne même pas la nécessité d’examiner la contre-proposition formulée par la fédération des comités citoyens!"

"C’est un manque total de respect du gouvernement à l’égard du travail considérable réalisé par l’association Revolht!" tonne François Desquesnes. "Le gouvernement wallon est également resté sourd aux messages délivrés par les communes!"

Longues batailles juridiques en vue

"M. Borsus ferme la porte à une solution négociée et prend le risque d’une longue bataille juridique qui ne sera bénéfique pour personne. Revolht a d’ailleurs déjà annoncé être prêt et être en mesure d’introduire des recours jusqu’en 2030!"

"On peut s’attendre à une nouvelle vague de mobilisation citoyenne dans les prochaines semaines."

Pour le député wallon, les communes doivent maintenant "venir en soutien" des recours juridiques annoncés par Revolht contre la décision du gouvernement wallon.

Une autre parlementaire wallonne du même parti, Mathilde Vandorpe, avait réagi dès jeudi, dans le même sens évidemment. "Les comités citoyens, les fédérations agricoles et les communes concernées doivent se mobiliser pour arrêter ce processus en saisissant tous les recours juridiques possibles."

Et les bourgmestres maintenant ?

On reste évidemment curieux de voir comment vont aujourd’hui réagir les (quatorze) Communes dont la plupart des bourgmestres avaient affirmé leur opposition à la Boucle et leur soutien à Revolht. Ces bourgmestres maintiendront-ils leur position envers un projet défendu par le gouvernement PS-MR-Écolo ou bien regarderont-ils les pointes de leurs bottines en adoptant une courbe rentrante ?

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