Disparition rocambolesque d’un pigeon tournaisien en France : le colombophile aurait-il été pigeonné (vidéo) ?
Près de 5 mois après que l’un de ses pigeons ait pris son envol pour un concours, Jean-Marie Bourdon de Kain ne l’a toujours pas récupéré alors que l’oiseau a été signalé chez des colombophiles français. Ces derniers ne daignent même plus ouvrir le bec quand on leur demande où est passé le pigeon en question...
Publié le 23-01-2023 à 11h51 - Mis à jour le 23-01-2023 à 12h10
Colombophile par passion, Jean-Marie Bourdon, dont le pigeonnier est situé derrière l’église de Kain, a, vers la mi-août, enlogé un pigeon sur Noyon qui, à ce jour, n’a toujours pas pu être récupéré alors qu’il a été signalé à deux reprises dans l’Hexagone.
En effet, le dimanche 11 septembre, soit environ un mois après le lâcher, un amateur belge indique à Jean-Marie Bourdon que son pigeon a été signalé chez un colombophile de Marchiennes, dans le Nord de la France. Jean-Marie avait bien reçu un mail de la fédération belge le 4 septembre lui signalant cette situation, mais il n’y avait pas répondu de suite car il était souffrant, ce qu’il avait d’ailleurs signalé à ladite fédération.
Un ami du Nord s’est même rendu sur place
"Je suis allé voir immédiatement mes mails après ce contact et j’ai en effet constaté que notre fédération avait fait le nécessaire, précise Jean-Marie Bourdon. C’était un dimanche et le Marchiennois qui avait signalé que le pigeon était bien arrivé chez lui m’a répondu qu’il n’était pas libre à ce moment-là pour que je vienne le récupérer de suite..."
Dès le lundi, Jean-Marie reprend contact avec le colombophile marchiennois en lui précisant qu’il peut se rendre à Marchiennes, une bourgade située à moins de 30 km de Tournai. Le colombophile du Nord lui répond qu’il n’a pas le temps tout de suite mais qu’il reprendra contact ultérieurement. Entre-temps, soucieux de régler cela au plus vite, Jean-Marie envoie sur place l’un de ses amis colombophiles qui habite à moins d’un Km de l’endroit dans lequel le pigeon a été signalé. L’homme se présente chez le colombophile marchiennois avec un panier dans le but de prendre l’oiseau en charge mais il se heurte à un refus lorsqu’il demande pour récupérer le pigeon en question.
400 km plus loin, dans la région d’Auxerre…
Jean-Marie Bourdon nous explique avoir tenté de rappeler à plusieurs reprises le colombophile marchiennois mais sans jamais plus recevoir de réponse.
Jusqu’au soir du samedi 24 septembre où il reçoit un appel téléphonique d’un colombophile de la région d’Auxerre qui prétend que le pigeon recherché serait arrivé chez lui et qu’il aurait une aile cassée (le numéro de téléphone du propriétaire figure sur la bague portée par le pigeon). Le hasard faisant manifestement bien les choses, le lendemain, le Kainois reçoit (enfin) un bref coup de fil du colombophile marchiennois lui précisant que le pigeon n’est plus chez lui mais qu’il "a été mis" sur Écouen (dans le Val d’Oise) avec une bague en caoutchouc dans l’espoir que celui-ci reviendrait naturellement chez son propriétaire, plutôt que d’aller se "perdre" du côté d’Auxerre, à environ 400 km de son pigeonnier d’origine.
Depuis, c’est le silence radio du côté des colombophiles français. entre-temps, Jean-Marie Bourdon a reçu, de la part du colombophile auxerrois, une photo ressemblant à de la provocation, montrant son pigeon (clairement identifiable grâce à sa bague), posant fièrement à côté d’une bouteille de vin de cette région de France.
Cette situation soulève plusieurs questions:
1. Pourquoi le Marchiennois n’a-t-il pas remis le pigeon directement à son propriétaire (le numéro de téléphone étant sur la bague du pigeon) plutôt que de passer par la fédération ?
2. Par quel hasard le pigeon est-il arrivé à Auxerre ?
3. Que compte faire la fédération française pour régler cette affaire ?
Une chose est certaine, notre colombophile kainois éprouve le douloureux sentiment d’avoir été...pigeonné.