Combien de lits d’hôpitaux en moins ? La Wallonie picarde bien mieux lotie que le reste du pays
Combien de lits d’hôpitaux sont fermés au CHM, au CHwapi et à Epicura ? C’est notre question des lecteurs de la semaine.
Publié le 21-01-2023 à 08h30
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Récemment, une enquête de la RTBF mettait en avant un chiffre interpellant: 2 632 lits fermés dans les hôpitaux belges au 2 janvier 2023. Ces 2 632 lits représentent tout de même 5% du nombre total de places disponibles dans tous les établissements du pays (51 444 lits, d’après le SPF Santé).
À ce titre, le Hainaut semble moins touché que d’autres provinces, celle de Luxembourg en tête du nombre de lits aujourd’hui indisponibles. Et la Wallonie picarde plus spécifiquement ? Elle paraît même épargnée. Nous n’avons pas eu les chiffres d’Epicura Ath pour ce début d’année 2023. Les dernières données en notre possession datent de l’année 2021 et font état de 237 lits agréés. En revanche, nous pouvons avancer avec certitude les chiffres du CHwapi (Tournai) et du CHM (Mouscron). Pour les deux établissements, rien ne change. Le CHM compte toujours 355 lits agréés et le CHWapi, pile 400 de plus (755 lits).
« Réorganiser pour éviter de fermer »
Comment expliquer cette stabilité, à contre-courant d’une tendance générale à la baisse pour l’ensemble du pays ? Avant d’évoquer les solutions qui permettent aux hôpitaux de maintenir un nombre de lits similaires à celui des années précédentes, il faut parler des raisons qui poussent certains établissements à fermer des lits.
À ce sujet, pas de surprise. Les raisons principales restent le manque de moyens et par conséquent, de personnel, selon l’état des lieux de la RTBF. Faute d’avoir des soignants en nombre suffisant, les directions vont parfois jusqu’à fermer des unités. Rien de tout cela dans les trois hôpitaux de notre territoire. "En interne, il y a eu une réflexion approfondie et de sacrés efforts pour repenser l’organisation du CHwapi en cas de pénurie de personnel ", explique le service communication de l’hôpital tournaisien. "L’idée est de profiter de nos différentes implantations pour parfois rassembler des spécialités ou des unités sur un seul site. Aujourd’hui, tout est très mobile, voire flexible. C’est par cette réorganisation qu’on peut maintenir un nombre de lits constants depuis plusieurs années. "
Le CHwapi s’y tient et veut aussi maintenir quelque chose de tout aussi important: "le confort de nos patients et de notre personnel. Une réorganisation ne doit pas avoir de gros impacts négatifs. On a toujours fonctionné et on fonctionnera toujours comme cela", conclut le CHwapi.
Statu quo au service des soins intensifs
Le tour d’horizon de la RTBF s’est aussi concentré sur les lits disponibles aux soins intensifs, où le constat est majoritairement le même (voire plus marqué, parfois). Là encore, rien ne change au CHM et au CHwapi. "Nous comptions 36 lits agréés pour les soins intensifs avant l crise du covid. Au plus fort de l’épidémie, ce chiffre est monté à 50, lorsque nous avions notamment accueilli des patients issus d’autres hôpitaux. Mais depuis, ce chiffre est redescendu à 36 et va s’y stabiliser", relate l’hôpital tournaisien.