Un comportement disproportionné face à une armoire ... et probablement envers ses beaux-enfants
Un homme accusé de coups et blessures envers ses beaux enfants répond de son excès de violence devant le tribunal correctionnel.
Publié le 19-01-2023 à 14h00
:fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/B4AEDII3MFDF7C7DT5JKATMK6A.jpg)
Attention au verre de trop en cette période de vœux de Nouvel An. En janvier dernier, un Tournaisien a fait la mauvaise expérience de boire plus que de raison lors d’un tel événement à son travail. Il en paie aujourd’hui les conséquences: il est prévenu pour coups et blessures envers ses beaux enfants et un cousin à ces derniers.
En rentrant ivre chez lui après cet apéritif bien arrosé, l’homme était dans un état jugé de "fou furieux".
« Les coups ont fusé »
"Il claquait les portes, cherchait mon frère. Parce qu’il ne se sentait pas écouté, il a attrapé mon frère, l’a soulevé et lui a fait une balayette. Je me suis interposée entre eux, a raconté la belle-fille du prévenu. Nous nous sommes ensuite réfugiés dans la salle de bains, mais notre beau-père a réussi à rentrer. Les coups ont fusé, mon frère s’est cogné la tête contre la baignoire. Ensuite, Patrick (prénom d’emprunt) s’est lui-même frappé le front contre un mur, a jeté un cadre et donné des coups dans le miroir du meuble. Ensuite, mon oncle et mon cousin sont arrivés et ont entendu les cris. Ils sont intervenus dans la salle de bains, et ont maîtrisé Patrick au sol jusqu’à l’arrivée de la police."
Une scène complètement folle dont le prévenu ne se souvient guère. "J’ai bu trois whiskeys et c’est le trou noir. Je suis quelqu’un d’impulsif, mais je n’avais pas consommé de produits stupéfiants", a expliqué Patrick devant la présidente du tribunal. Depuis, il est séparé de la maman de ces jeunes gens.
La procureur du roi requiert 18mois de prison pour l’individu ainsi que la jonction d’un second dossier le concernant. L’homme s’est rebellé face aux policières alors qu’elles essayaient de le faire sortir de l’hôpital, le jour même des faits.
Un doute suffisant ?
Le prévenu ne se souvenant de rien, il ne conteste aucun fait. Cependant, le doute persistant quant à la scène de coups produite en huis clos, son avocat a plaidé l’acquittement. "Il y a les photos. On sait que Monsieur a eu un comportement disproportionné face à une armoire de salle de bains. À côté de cela, le beau-fils de Monsieur n’a pas été entendu par les services de police, seule sa sœur a été auditionnée. Une partie dont elle fait part n’est que la version que son frère lui a racontée. Elle n’a pas vu la balayette en question. Aucun hématome n’a été constaté, seulement des contusions, mais celles-ci ont pu être causées par bien d’autres choses, comme le sport, par exemple. Nous ne sommes pas sûrs que les lésions sont en lien avec les faits. Je plaide donc le doute suffisant", conclut l’avocat.
La procureur du roi a tenu à rappeler que la loi n’exigeait pas qu’il y ait de traces de coups pour que ceux-ci soient punissables. "De plus, notons quand même que les jeunes gens ont crié à l’aide, ont appelé la police. Pourquoi l’auraient-ils fait s’il n’y avait pas de raison à cela ?" a-t-elle ajouté.
Quant à la rébellion, les faits étant attestés par des témoins et des constats, l’avocat demande, pour son client, une peine de travail.
La présidente du tribunal rendra son jugement le 14 février.