L’immobilier: une valeur sûre, malgré tout !
Taux d’intérêt qui montent, prix énergétiques qui alourdissent le budget: les habitudes changent mais l’envie d’être propriétaire demeure.
Publié le 10-01-2023 à 06h00
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En 2021, comme partout ailleurs après la pause Covid-19, l’immobilier cominois a connu une flambée des prix. S’est-elle calmée en 2022 ? C’est ce que nous avons voulu savoir auprès de deux agents immobiliers de la région.
Avec ces quelque 150 transactions par an et ces 40 à 60 biens à vendre en permanence, Mourad Kasri, à la tête de Dehaut Immobilier, sur la place Sainte-Anne, est le leader incontesté du marché local: "En 2021, nous étions clairement dans le spéculatif à tel point qu’il était difficile d’estimer la valeur d’un bien. Certains sont mêmes partis à un montant supérieur au prix demandé ! En 2022, nous avons continué sur cette lancée sauf que, ces derniers mois, on sent que le marché commence à stagner. La hausse des taux d’intérêt est incontestablement en cause."
Autre raison: les Français désireux de s’établir sur le sol belge se font moins nombreux: "Les banques françaises effectuent le calcul du taux d’usure, soit le taux maximal à pratiquer lors de l’octroi d’un crédit immobilier. Si ce taux dépasse un certain pourcentage, le prêt est d’office refusé ! Ce qui arrive très régulièrement si j’en juge les cas que j’ai rencontrés. Résultat: les Français ne peuvent pas acheter ou doivent se tourner vers une banque belge, ce qui leur est difficile. Autre souci: le prix du gaz et de l’électricité, qui n’a pas été plafonné en Belgique, contrairement à la France où le gouvernement est rapidement intervenu. En Belgique, même s’il est difficile de donner des chiffres précis, on évalue la consommation énergétique d’une famille standard entre 5 000 et 6 000€ par an. Une telle somme a nécessairement un impact sur un budget ! D’ailleurs, parmi mes clients, je constate déjà un phénomène de retour vers la France !"
Malgré ces facteurs, le marché immobilier continue à bien se porter: "En 2021, une maison dans la médiane se vendait en un ou deux jours, à présent, il en faut une quinzaine ! Je dirais que la période de folie est passée et que l’on revient à davantage de logique. Il y a peut-être moins de Français, mais il y a beaucoup plus de Flamands ! L’entité cominoise est actuellement très attractive pour eux. Les prix dans les villes à proximité, par exemple Ypres ou Courtrai, ont flambé !"
En conclusion, les temps changent mais "la brique dans le ventre" reste !