Un mouscronnois risque 18 mois de prison fermes pour avoir harcelé son ex-femme pour la seconde fois
Après avoir été condamné en mars pour harcèlement envers son ex-femme, l'homme récidive en octobre et appelle cette dernière une centaine de fois en une semaine.
Publié le 06-01-2023 à 06h00
Il y a des séparations qui se passent mal et d’autres qui se passent très mal. Le 17 mars dernier, Bertrand (prénom d’emprunt), un Mouscronnois d’une quarantaine d’années, a été condamné à une peine de prison assortie d’un sursis probatoire pour avoir harcelé son ex-femme. Parmi les conditions qu’il devait respecter figurait: "ne pas avoir de contact avec elle ou son compagnon, même avec l’accord de ceux-ci". Malheureusement, l’homme n’a pas pris cette injonction au sérieux. Plusieurs mois plus tard, en octobre, Bertrand a une nouvelle fois tenté de contacter son ancienne compagne à plusieurs reprises et avec insistance, à raison de 100 appels en l’espace d’une semaine. "Ensuite, je suis tombé dans un piège. Elle m’a dit que je pouvais passer chez elle pour récupérer des affaires. Je suis venu, elle n’a pas répondu, je suis reparti et c’est là que la police m’a arrêté", raconte le Mouscronnois, détenu préventivement depuis.
Pour la procureure du roi, même si la version du prévenu n’est pas corroborée par la partie civile, "il est possible qu’elle ait accepté sa visite parce qu’elle n’en pouvait plus de ses appels incessants", justifie-t-elle. Le ministère public requiert, à l’encontre de Bertrand, 18 mois de prison ferme après cette récidive. Son avocate demande qu’un autre sursis probatoire lui soit accordé, bien que Monsieur n’ait jamais entrepris les démarches pour suivre la thérapie exigée par le tribunal lors de sa première condamnation.
Le jugement sera rendu le 17 janvier.