La Ville de Tournai va engager des chèvres et/ou des moutons pour gérer la renouée du Japon
La Ville de Tournai va prochainement lancer un appel d’offres afin d’engager un berger susceptible de faire avaler à ses animaux les pousses de renouée du Japon, une plante particulièrement invasive le long de l’Escaut.
Publié le 06-01-2023 à 11h30 - Mis à jour le 06-01-2023 à 11h31
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Ce n’est pas pour rien que certains l’appellent la "peste végétale".
La renouée du Japon - introduite chez nous au milieu du XIXe siècle pour son côté ornemental - doit cette réputation à son caractère particulièrement invasif. Surtout, parce que cette plante génère de nombreux et puissants rhizomes dont chaque morceau constitue une bouture potentielle.
Il suffit de se promener le long de l’Escaut, sur le chemin de halage, pour se rendre compte de cette réalité.
Pour parvenir à éradiquer cette indésirable, l’idéal est d’épuiser ses réserves en ne laissant aux jeunes pousses aucune chance de croître.
Cela, en les coupant au ras du sol chaque fois qu’elles pointent le bout de leurs tiges.
Sachant que, dans de bonnes conditions, ces dernières peuvent croître de 10 cm par jour et que la plante est susceptible de culminer jusqu’à 3 mètres de hauteur condamnant ainsi les plantes indigènes, on comprend mieux pourquoi certains cherchent par tous les moyens à s’en débarrasser.
Des moutons et/ou des chèvres rustiques habitués aux pentes...
Chèvres et/ou moutons peuvent s’avérer être de précieux collaborateurs dans le cadre de la lutte contre la renouée, tout simplement en leur permettant de manger les jeunes pousses dès qu’elles commencent à sortir de terre.
C’est une technique que la Ville de Tournai - via notamment son service Environnement - a le projet de mettre en œuvre, dans un premier temps sur un espace de 3500 mètres carrés répartis sur deux sites séparés par le bois des naissances de la fondation Famawiwi, soit le long du chemin de halage du côté de l’Escaut d’une part, et à proximité de l’ancienne maison du peuple de Chercq d’autre part.
D’aucuns l’auront sans doute remarqué en allant se promener dans le coin, le premier espace a d’ores et déjà été presque entièrement clôturé.
Cela, dans le but d’accueillir le cheptel du berger qui sera désigné suite à l’appel d’offres que la Ville lancera prochainement pour dénicher la perle rare.
Idéalement, celui-ci devrait y amener des chèvres de Lorraine ou des fossés, mieux adaptées pour évoluer (et brouter) sur des terrains en pente que d’autres races, mais il pourrait aussi y amener des moutons de nature rustique, comme des Soay ou des Roux d’Ardennes, lesquels pourraient également parfaitement assumer cette mission. Ces différentes races ne sont pas réputées pour la qualité de leur viande, ce qui constitue un plus, sachant que certains individus n’hésitent pas à voler des animaux pour les faire passer à la casserole. Quoi qu’il en soit, chèvres et/ou moutons ne viendraient sur les espaces précités que le temps nécessaire pour avaler les jeunes pousses de renouée. Un arrachage manuel devra également toujours être envisagé dans certaines zones inaccessibles pour les animaux.