Les magasins de nuit sont dans le collimateur du service de l’Urbanisme de Tournai : « Il y a un net changement », assure Philippe Robert
En août, plusieurs établissements de type " night shop " ont dû fermer après l’intervention de la cellule infraction du service d’Urbanisme de la Ville de Tournai et des pompiers. Philippe Robert, échevin de l’Urbanisme et bourgmestre faisant fonction, fait le point sur ces commerces de nuit et leur prolifération.
Publié le 03-01-2023 à 09h00 - Mis à jour le 03-01-2023 à 12h28
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Êtes-vous satisfait du résultat qu’ont eu les différents contrôles sur les night shops ?
Toutes les façades ont été revues, parfois à cause de néons, de stickers, d’étalages en vitrine de boissons alcoolisées… Il y a eu un net changement. Pour une ville de patrimoine comme Tournai, il est important de maintenir une certaine harmonie, sans pour autant empêcher les citoyens de travailler.
Cependant, c’est l’aspect sécurité qui posait problème chez la plupart de ces commerces.
Les deux services, les pompiers et l’Urbanisme, ont collaboré et je dois dire qu’il y a un mieux désormais.
Aujourd’hui, y a-t-il encore des établissements qui posent problème ?
Courant du mois de décembre, quelques contrôles ont eu lieu. Deux night shops ont résisté aux avertissements qui leur avaient été adressés. Leurs boutiques ont dû fermer, le temps que les exploitants se mettent en règle. Quatre autres établissements ont reçu des avertissements lors des interventions de ces dernières semaines.
On ressent une volonté de limiter la prolifération de ces établissements, existe-t-il véritablement un moyen d’y arriver ?
Ce serait effectivement mieux que le nombre de commerces de nuit diminue à Tournai (on en recense une vingtaine), mais la loi de libre concurrence permet à quiconque d’ouvrir un commerce comme il le souhaite. Pour les établissements de type épicerie comme les night shops, il n’y a pas non plus de fédération qui limite les implantations.
L’un des problèmes que nous rencontrons c’est le regroupement de ces établissements. Aux Quatre Coins Saint Jacques, il y en a deux à vingt mètres l’un de l’autre.
La seule manière de pousser ces commerces à fermer… c’est de ne plus s’approvisionner chez eux.
Pourquoi serait-il intéressant de limiter ce genre de magasin ?
L’un de leurs principaux points noirs est la vente d’alcool en soirée. Même si l’on peut s’approvisionner en grande surface également, la proximité de ces magasins de dépanne rend l’accès plus aisé.
La consommation d’alcool entraîne des troubles de l’ordre public, des bagarres et autres débordements à éviter.