Drame de Vaudignies : la sidération a fait place à la tristesse
Le village est toujours sous le choc après le féminicide et le (probable) double infanticide commis vendredi soir.
Publié le 02-01-2023 à 13h18 - Mis à jour le 02-01-2023 à 13h23
Samedi matin, une voiture s’est arrêtée devant le n° 115 de la rue de Quièvremont. une personne est descendue pour déposer trois roses sur la porte d’entrée de l’habitation. D’autres laisseront des peluches et des bougies sur le seuil durant le week-end. Au sol, des traces noires témoignent de la tragédie qui s’est déroulée ici la veille.
Quatre morts
Vers 17 h vendredi, David, un homme d’une quarantaine d’années, était arrivé devant la maison, accompagné de sa fille de 9 ans Emmy et de son fils Marty, 6 ans, qu’il ramenait chez leur maman, Sara. Le couple étant séparé depuis plusieurs mois, une garde alternée avait été mise en place.
La dame, qui a emménagé dans cet immeuble depuis début décembre, les attendait à l’intérieur. Pour une raison que l’on ignore, mais selon certaines sources, il se disait "au bout du rouleau", le père de famille a aspergé son ex-conjointe d’essence, et a pris la fuite, en voiture. Moins d’une centaine de mètres plus loin, dans un chemin étroit, le véhicule se serait embrasé et aurait "explosé". Le papa a-t-il bouté le feu volontairement ou les flammes se sont-elles communiquées via le carburant déversé et resté sur l’habitacle ? L’enquête devra le déterminer. Des témoins déclarent qu’il était déjà enflammé au moment de quitter l’habitation.
« C’est un endroit calme, ici ! »
Un voisin d’en face, policier, a donné l’alerte en apercevant les flammes. Une ambulance est arrivée en premier, suivie des pompiers. Derrière la porte, ils ont découvert la victime allongée. La dame, qui était toujours en vie à ce moment-là, a reçu les premiers soins, mais malheureusement, elle décédera sur place des suites de ses graves brûlures. "Chapeau aux secours qui se sont rapidement rendus sur les lieux, commentait le bourgmestre de Chièvres Olivier Hartiel, qui, comme beaucoup de ses concitoyens, a passé une très mauvaise nuit de vendredi à samedi:" Tout le village est sous le choc. Les voisins n’en reviennent évidemment toujours pas. C’est un endroit très calme ici. Il passe d’ailleurs très rarement des véhicules, mais aujourd’hui, ça n’arrête pas… "
Devant la maison pourtant, hormis la présence de quelques journalistes, il ne règne pas d’agitation particulière. "Peu de riverains approchent de l’endroit du drame, à part les deux ou trois voisins immédiats, et il n’y a eu, jusqu’ici, pas trop de curieux. Les gens restent assez discrets, comme s’ils respectaient une sorte de réserve, d’isolement par rapport à cet événement très perturbant. La nuit a été aussi très chahutée pour eux. Les enquêteurs et le labo de la police fédérale sont restés sur place jusqu’à minuit, poursuit M. Hartiel qui avait été prévenu vers 17 h 30: l a famille de la victime, dont une partie habite dans notre entité, a appris le drame par la presse. Je trouve dommage que le média qui a lancé l’information n’ait pas patienté un peu." Jamais le bourgmestre n’avait pensé vivre, dit-il, une telle tragédie durant son mandat.

Dans le véhicule incendié arrêté un peu plus loin, les services de secours allaient retrouver les corps calcinés du père de famille et des deux jeunes enfants.
Une marche blanche aura lieu dimanche
Parmi les personnes rencontrées sur place, même si on ne connaissait pas encore très bien la maman et ses enfants, la même incompréhension, la même tristesse domine: "Comment peut-on en arriver-là ? Pour cette dame, et ces petits qui n’ont rien demandé à personne. C’est véritablement choquant, révoltant, totalement inconcevable…"
Le parquet de Mons-Tournai n’a communiqué que peu d’éléments supplémentaires, confirmant qu’une instruction avait été ouverte du chef d’assassinat, et que les autopsies des trois corps, étaient en cours pour procéder à leur identification formelle. Des constatations ont également été faites chez l’épouse et au domicile du père.
Une marche blanche, en mémoire des victimes, aura lieu le dimanche 8 janvier à 14h au départ de La Chapelle Loquet, rue de Quièvremont.
Trois jours après Anvaing
Ces faits sont survenus trois jours après une tentative de féminicide commise à la rue du Plit à Anvaing.
Le mardi 27 décembre au soir, au domicile familial, un quinquagénaire s’était emparé d’une arme de calibre 22 LR et avait tiré une première fois en direction de son épouse.
Blessée au bras, la femme avait été hospitalisée, mais ses jours n’étaient heureusement pas en danger. L’agresseur avait ensuite dirigé son arme vers l’autre homme présent. "Celle-ci s’est certainement enrayée et le coup n’est pas parti. L’individu s’est alors emparé d’un fusil de chasse et a tenté de mettre fin à ses jours", avait précisé le parquet de Tournai.
Le tireur avait été hospitalisé dans un état critique. On a appris en fin de semaine que son pronostic vital n’était plus engagé.

Samedi matin, une voiture s’est arrêtée devant le n° 115 de la rue de Quièvremont à Vaudignies et une personne a déposé trois roses sur la porte d’entrée de l’habitation. Au sol, des traces noires témoignent de la tragédie qui s’est déroulée ici la veille.
Quatre morts
Vers 17 heures, vendredi, un homme d’une quarantaine d’années est arrivé devant la maison. Il était accompagné de sa fille de neuf ans et de son fils de 6 ans, qu’il ramenait chez leur maman. Le couple étant séparé depuis plusieurs mois, les enfants étaient en garde alternée.
La dame, qui a emménagé dans cette maison depuis le début du mois de décembre, attendait à l’intérieur. Pour une raison que l’on ignore, l’homme a aspergé son ex-femme d’essence, et a pris la fuite, en voiture.
Moins d’une centaine de mètres plus loin, dans un chemin était, le véhicule se serait embrasé. Le papa a-t-il bouté le feu volontairement ou les flammes se sont-elles communiquées à l’habitacle à cause du carburant déversé et resté sur l’habitacle ? L’enquête devra le déterminer. Des témoins déclarent qu’il était déjà enflammé au moment de quitter la rue de Quiévremont.
« C’est un endroit calme, ici ! »
C’est un voisin d’en face, policier de profession, qui a donné l’alerte en apercevant les flammes. Une ambulance est arrivée en premier, suivie des pompiers. Derrière la porte, ils ont découvert victime allongée,. La dame, qui était toujours en vie à ce moment-là, a reçu les premiers soins, mais malheureusement, elle décédera sur place des suites de ses graves brûlures.
"Chapeau aux secours qui se sont rapidement rendus sur les lieux, commentait samedi matin le bourgmestre de Chièvres Olivier Hartiel, qui, comme beaucoup de ses concitoyens, a passé une très mauvaise nuit:" Tout le village est sous le choc. Les voisins n’en reviennent évidemment toujours pas. C’est un endroit très calme ici. Il passe d’ailleurs très rarement des véhicules, mais aujourd’hui, ça n’arrête pas… "
Devant la maison pourtant, hormis la présence de quelques journalistes, il ne règne pas d’agitation particulière. "Peu de riverains approchent de l’endroit du drame, à part les deux ou trois voisins immédiats, et il n’y a eu, jusqu’ici, pas trop de curieux. Les gens restent assez discrets, comme s’ils respectaient une sorte de réserve, d’isolement par rapport à cet événement très perturbant. La nuit a été aussi très chahutée pour eux. Les enquêteurs sont restés longtemps sur place, poursuit M. Hartiel qui avait été prévenu vers 17 h 30: L a famille de la victime, dont une partie habite dans notre entité, a appris le drame par la presse. Je trouve dommage que le média qui a lancé l’information n’ait pas patienté un peu." Jamais le bourgmestre n’avait pensé vivre, ajoute-il une telle tragédie durant son mandat.
Dans le véhicule calciné arrêté un peu plus loin, les services de secours ont retrouvé les corps calcinés du père de famille et des deux jeunes enfants.
Parmi les personnes rencontrées sur place, même si on ne connaissait pas encore très bien la maman et ses enfants, c’est la même incompréhension, la même tristesse qui domine: "Comment peut-on en arriver-là ? Pour cette dame, et ces petits n’ont rien demandé à personne. C’est véritablement choquant, révoltant…"
Une marche blanche, dimanche
Le parquet de Mons-Tournai a apporté peu d’éléments supplémentaires, dans sa communication de samedi midi, confirmant qu’une instruction avait été ouverte du chef d’assassinat, et que les autopsies des trois corps, dont celui du suspect, étaient en cours pour procéder à leur identification formelle. Plusieurs constatations ont également été faites chez l’épouse et au domicile du père de famille.
Une marche blanche, en mémoire des victimes aura lieu le dimanche 8 janvier à 14 heures au départ de La Chapelle Loquet, rue de Quièvremont à Vaudignies.
Ces faits sont survenus trois jours après une tentative de féminicide commise à la rue du Plit à Anvaing.
Le mardi 27 septembre au soir, au domicile familial, un quinquagénaire s’était emparé d’une arme de calibre 22 LR et avait tiré une première fois en direction de son épouse. Blessée au bras, la femme avait été hospitalisée, mais ses jours n’étaient heureusement pas en danger.
L’agresseur avait ensuite dirigé son arme vers l’autre homme présent. "Celle-ci s’est certainement enrayée et le coup n’est pas parti. L’individu s’est alors emparé d’un fusil de chasse et a tenté de mettre fin à ses jours", avait précisé le parquet de Tournai.
Le tireur avait été hospitalisé dans un état critique. On a appris en fin de semaine que son pronostic vital n’était plus engagé.