Geoffrey Bernard (Tournai Jazz Festival) annonce une année 2023 light avant un retour en force en 2024
Le dixième anniversaire du Tournai Jazz Festival était un des moments culturels forts de l'année 2022 en Wapi. Nous revenons avec le président sur cette édition exceptionnelle et sur les prochains rendez-vous.
Publié le 29-12-2022 à 06h00 - Mis à jour le 29-12-2022 à 08h45
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Geoffrey Bernard, quel regard portez-vous sur la dixième édition du festival ?
On a passé un cap, avec trois chapiteaux, dix jours de concerts, 20 000 personnes, un public venu de pays limitrophes, et une qualité artistique incroyable. Mais je suis clair: je ne dis pas qu’on ne connaîtra pas un jour une autre édition d’une telle ampleur, mais elle avait un caractère tout à fait exceptionnel pour le dixième anniversaire.
Vous allez garder le niveau auquel vous avez habitué votre public quand même ?
Oui, bien sûr que nous resterons ambitieux. Mais il y a un équilibre à trouver: au niveau artistique, au niveau financier, etc. Si nous avons pu nous permettre d’investir dans cette infrastructure énorme, avec trois chapiteaux, c’est en partie grâce au report financier des années précédentes qui n’ont pas eu lieu.
Au niveau de l’affiche, ce ne serait pas évident du tout non plus de tenir sur la longueur le niveau de 2022: le stock d’artistes n’est pas inépuisable pour remplir un tout gros chapiteau pendant dix jours. Le débat sur cette question de se positionner comme un grand festival a eu lieu au sein de notre comité. Mais la faillite récente des festivals de Gand et Anvers ( NDLR: Gent Jazz et Jazz Middelheim) nous incite à garder les pieds sur terre.
Comment voyez-vous les prochains festivals alors ?
On remettra au goût du jour la formule qui nous plaît bien et qui a fait ses preuves auprès de notre public: le Magic Mirrors sur la Grand-Place, avec des animations et des concerts dans la Halle aux Draps, des rendez-vous un peu partout en ville, etc. Le Magic Miror offre une qualité d’écoute exceptionnelle. Cette sorte de club de jazz géant sublime l’esprit convivial qu’on a pu créer en ville avec des ambiances fort différentes selon les lieux où l’on se trouve.
Comment l’année 2023 se présente-t-elle ?
Ce sera une édition light. Parce que des lieux importants dans la formule que nous voulons relancer ne seront pas disponibles: ni la Halle aux Draps, ni le Carré Janson qu’on attend avec impatience parce qu’il offrira des opportunités exceptionnelles…
En 2023, on centrera toutes nos activités, concerts et animations extérieures, à la Maison de la culture qui vient d’être rénovée. C’est comme un retour aux sources car le festival a démarré là.
On a pensé un moment ne rien organiser du tout car on avait peur de mal faire, de déstabiliser notre public. Mais on a finalement décidé, il y a quelques jours à peine, de mettre quand même sur pied un festival. Des agents d’artistes qui nous connaissent bien nous ont poussés à éviter une année blanche.
Mais je préviens déjà: après cette édition 2023 allégée, qui offrira de belles surprises, 2024 sera l’année du retour en force du festival.