Des notes au carillon tournaisien ou un sort ?

Ces 29 et 30 octobre, les trois carillonneurs officiels de la ville ont donné plusieurs initiations, rapidement sold out, à des groupes de quatre ou cinq jeunes privilégiés.

Événement insolite, ouverture exceptionnelle, puisque le monument est normalement fermé depuis plus d’un an pour des travaux de maintenance.

"J’ai obtenu l’accord du Collège et du service prévention et sécurité, pour autant que ce soit de petits groupes qui y accèdent. C’est ce que nous avons organisé. Les parents, eux, restent en bas", explique Catherine Vandenbroucke, responsable de la programmation de l’instrument.

« On nous entend d’en bas ? »

"Mon papy m’a dit qu’on allait devoir monter les plus de 270 marches", confie Arthur à Thierry Bouillet, l’un des carillonneurs.

Pas tout à fait ! Les participants jouent en fait sur le "clavier d’étude" situé au premier étage du beffroi. Le professionnel, déguisé en boucher peu commode, enseigne les bases. "Do ré mi… Il faut taper avec ses poings. Et puis, vous pouvez essayer les pédales".

Les apprentis tentent un "Au clair de la lune", d’abord timidement. "Est-ce qu’on nous entend d’en bas ?", s’inquiète l’un des enfants.

"Non, les résonances restent dans la pièce". Thierry Bouillet teste également leurs connaissances musicales. Évidemment, la bande originale d’Harry Potter est assez vite reconnue.

"C’est la preuve qu’on peut jouer de tout. Depuis que le carillon est classé par l’Unesco, il y a un certain regain d’intérêt. Il existe des endroits en Wallonie où l’on peut apprendre", indique le carillonneur du beffroi depuis dix-huit ans.

Après une séance d’une demi-heure, les groupes peuvent repartir avec un diplôme et des bonbons !