La santé d’Olivier, détenu en Iran, vacille
Les proches d’Olivier Vandecasteele, arrêté à Téhéran en février, dénoncent des conditions de détention qui ont « sérieusement entamé ses grandes capacités de résistance ».
Publié le 03-09-2022 à 06h00 - Mis à jour le 13-01-2023 à 17h39
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Olivier Vandecasteele a été arrêté le 24 février par les autorités iraniennes. Ce travailleur humanitaire originaire de Tournai a travaillé plus de six ans en Iran pour des ONG internationales. Les raisons de son arrestation restent inconnues à ce jour et aucune charge ne repose contre lui. Il est à l’isolement complet, souffre de graves problèmes de santé et n’a pas accès à des avocats de son choix.
"En début de semaine, Olivier a eu l’occasion d’échanger avec ses proches par vidéo-conférence. L’entretien de quelques minutes a confirmé nos craintes; Olivier est détenu dans une cellule en sous-sol, sans fenêtre avec juste une ouverture dans le mur pour l’aération",ont indiqué ses proches dans un communiqué.
Ses problèmes de santé et les "traitements" administrés ne permettent pas d’enrayer la formation de poches de sang aux orteils et la perte des ongles, ont-ils ajouté.
Selon les proches d’Olivier Vandecasteele,"le manque de perspective et les écueils rencontrés sur la trajectoire de sa libération, combinés à son isolement, l’absence de luminosité, la rareté des contacts avec ses proches (deux en six mois) ont sérieusement entamé ses grandes capacités de résistance. […]
Son état psychologique s’en ressent très fortement et caractérise une volonté de causer des dommages irréversibles"ajoute le communiqué.
Les proches du détenu affirment encore ignorer où Olivier Vandecasteele est actuellement détenu. Ils disent avoir été informés qu’il n’était plus dans la prison d’Evin, située sur les hauteurs de la capitale iranienne, Téhéran.
"Nous sommes forcés d’implorer les autorités iraniennes de faire preuve de mesure et d’équilibre dans le traitement infligé à Olivier. Nous réitérons nos demandes de libération d’Olivier – injustement emprisonné – et d’obtenir immédiatement des conditions de détention dignes (sortie d’isolement, accès à une cellule avec fenêtre, contacts réguliers avec la famille/proches et les services consulaires) d’ici à sa libération"concluent ses proches.
Le gouvernement belge défend un projet controversé de traité belgo-iranien sur le transfèrement mutuel de condamnés comme étant le seul moyen d’obtenir la libération d’Olivier Vandecasteele. Ce texte a été approuvé par la Chambre le 20 juillet et par les députés iraniens le 3 août.