Il jette une bouteille au visage de son ex-épouse et lui casse le nez
Un homme est poursuivi pour des faits de coups et blessures, mais étaient-ils volontaires ? A-t-il voulu blesser son ex-épouse en lui jetant la bouteille ?
Publié le 04-06-2022 à 06h00
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/IEWXWBGMARAMVCNRCULXRJA3KU.jpg)
Le 18 mai 2020, un homme a dépassé les limites en lançant une bouteille au visage de son ex-épouse, devant leur fille.
Les amants se sont mariés en 2009; tout semblait bien se passer, jusqu’à ce que l’homme commence à se montrer violent envers sa compagne. En 2014, les époux divorcent. La dame trouve refuge chez son père, puis dans une maison maternelle, avec leur fille.
Le prévenu, absent à la barre, est connu de la justice pour des faits de coups et blessures, mais aussi de stupéfiants.
Le conseil de la partie civile explique que le jour des faits, le 18 mai 2020, l’homme a frappé à la porte du domicile de la victime. Celle-ci a d’abord refusé de lui ouvrir, puis a fini par céder, à la demande de sa fille. Elle a rapidement regretté, puisque le prévenu s’en est pris à elle verbalement, avant de lui jeter une bouteille au visage. Résultat: un nez cassé, plusieurs points de suture et une interruption de travail de 10 jours.
La partie civile considère que les coups sont volontaires. Elle réclame 1000 € de dommages à titre provisionnel.
Pour le substitut du Procureur du Roi, la question est de savoir si l’homme avait l’intention ou non de blesser son ex-épouse. " Selon le prévenu, il lui a jeté la bouteille, car elle lui avait demandé ", a-t-elle précisé, avant de requérir une peine d’un an de prison et de 50 € d’amende.
«Pas très malin»
Le prévenu a exprimé des regrets: " Il n’avait pas l’intention de blesser la mère de sa fille ni de lui causer des dommages ", précise l’avocat de la défense. " Il n’a pas été très malin en lui jetant la bouteille, mais les blessures n’étaient pas volontaires. " Pour la défense, la peine d’un an est sévère.
L’avocat plaide en faveur d’une suspension simple du prononcé ou d’un sursis le plus large possible. " Le plus important est qu’il prenne conscience de son geste et qu’il indemnise Madame. L’objectif est que les deux parties restent en bons termes pour leur fille. "
Le jugement sera prononcé le 30 juin.