Le Christ deFroyennes a enfin retrouvé son calvaire derrière l’église (vidéo et photos)
Dépendu de sa croix en 2019, le Christ de Foyennes a (enfin) été restauré ainsi que le calvaire situé derrière l’église Saint Éloi. Un travail initié à la demande, formulée il y a près de 8 ans déjà par une amoureuse du patrimoine local et qui est aussi le fruit d’une collaboration entre la Ville, la section soudure du Val-Itma et des entreprises privées.
Publié le 24-05-2022 à 17h38 - Mis à jour le 24-05-2022 à 17h41
Ce mardi était un grand jour pour Virginie Vardjan, une Tournaisienne amoureuse du patrimoine religieux local, qui s’est battue durant près de huit ans pour que le calvaire de Froyennes retrouve son éclat d’antan.

On se souviendra que lorsqu’il fut démonté il y a près de trois ans, il avait été constaté qu’une restauration complète du monument s’imposait en raison des gros dégâts causés par le temps.

Effectuée par les ouvriers communaux, la descente de la statue s’était avérée particulièrement laborieuse en raison des conglomérats autour des fixations fortement oxydées.
De plus, durant le démontage, qui avait nécessité plus de deux heures de travail, le Christ avait perdu son bras droit, lequel avait manifestement été refixé sommairement lors d’un précédent accident.
Une école et des entreprises privées pour mener à bien le chantier...
Le choix des différents spécialistes susceptibles d’intervenir dans ce chantier et l’état des pièces métalliques du monument expliquent pourquoi les opérations de restauration ont pris un temps… certain.

Nous ne reviendrons pas sur les détails de ces péripéties par ailleurs déjà évoquées à plusieurs reprises dans de précédents articles, mais l’on retiendra qu’une école et plusieurs entreprises sont intervenues dans le cadre de ces travaux.
La première n’est autre que l’ITCF Val-Itma qui, grâce au concours de sa section soudure, a remis la statue du Christ (en fonte) en état et a réalisé la croix en acier, l’ensemble pesant la bagatelle de 500 kg.

Les élèves de 6eet leurs professeurs - MM.KévinFreteur et Julien Samain - étaient à pied d’œuvre ce mardi matin pour souder solidement l’ensemble sur le socle originel.
Ce dernier a été préservé car il était très difficile, voire impossible à enlever tant il avait été conçu de manière robuste.Il sera toutefois prochainement ceint d’une armature métallique en zinc commandée auprès de la Dinanderie, une entreprise dinantaise spécialisée dans ce type d’ouvrage.
Cette pièce n’avait toutefois pas encore été fournie ce mardi et sera donc posée ultérieurement.
Les fleurons de la croix, reproduits à l’identique sur base du seul qui subsistait encore lors du démontage, ont quant à eux été fabriqués par la société Pyrallis de Braine le Comte.
C’est une SPRL mouscronnoise, Vergo Coating (Atkore), qui a pris en charge la métallisation du Christ et de la croix, par projection de zinc en fusion.
Réalisée dans le cadre d’un projet de développement rural, cette opération aura finalement été prise en charge financièrement par la Ville de Tournai pour un montant d’un peu plus de 2000€ (hors montage).
Un budget qui reste limité notamment en raison de, et grâce à, l’intervention de l’école qui en fit un projet pédagogique.
Une opération très délicate...

La mise en place de la croix n’a pas été chose aisée ce mardi.Il a, en effet, fallu que le Manitou prévu pour le transport de cette dernière depuis la (petite) route bordant le jardin de l’église jusqu’au socle adossé à l’arrière du monument du culte, se faufile entre les arbres tout en maintenant la croix en équilibre au bout de sa flèche.

Il a ensuite fallu présenter délicatement la croix pour que sa base coïncide parfaitement avec la poutrelle métallique sur laquelle elle devait être soudée.Tout cela en évitant d’endommager le fil électrique aérien passant précisément juste au-dessus du calvaire.
Finalement, l’opération s’est parfaitement déroulée, sous le regard de quelques riverains rejoints dans la matinée par le bourgmestre de Tournai, Paul-Olivier Delannois. Benjamin Missiean, chargé de projet dans le cadre du développement rural et, bien évidemment,Virginie Vardjan - qui voyait là l’aboutissement d’un combat mené depuis près de 8 ans pour la restauration de ce calvaire - étaient bien entendu tous deux également présents sur le site...