Classes vertes: «Nous avons retrouvé la fréquentation de nos plus belles années»
Classes vertes au Centre protestant d’Amougies: « On a retrouvé la fréquentation de nos plus belles années »
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Publié le 04-05-2022 à 06h00 - Mis à jour le 04-05-2022 à 07h33
En ce début mai, des primaires deFroidchapelle goûtent à la quiétude du Centre protestant d’Amougies. " Arrivés ce lundi, ils restent toute la semaine, jusqu’à vendredi. Ensuite, il faudra vite nettoyer les locaux, car ilsseront occupés dès le soir par d’autres personnes « , indiquent Steve D’Hondt, le nouveau coordinateur pédagogique du centre et Frédéric Nérinckx, animateur, secrétaire et chargé de communication.
Après deux ans de pandémie marqués par une succession de règles diverses, de fermetures/ouvertures pour les scolaires et de séjours reportés, le calendrier des réservations reprend des couleurs. " Interdits en novembre 2021 par la ministre de l’Enseignement, les séjours avec nuitées ont pu reprendre après Carnaval. On n’attendait alors que cela, et l’on a ressenti aussi un contentement énorme, une grande joie chez les enfants qui venaient. Désormais, on a retrouvé une fréquentation identique à la période d’avant-Covid. On peut même dire que l’on rattrape le niveau de nos plus belles années ces mois à venir, jusque novembre inclus. Et les réservations commencent déjà pour 2023 et 2024: les écoles réservent avec au moins un an d’avance ", racontent nos interlocuteurs, qui restent toutefois prudents: " On n’oublie pas que ce n’est pas là notre première réouverture… On ressent toujours l’épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. "
Un tiers des hôtes du centre sont des élèves
Dans ce centre reconnu comme "centre de jeunes", et plus précisément comme "centre de rencontre et d’hébergement", les scolaires représentent un tiers des hôtes environ, les organismes de jeunesse et académies représentant le deuxième tiers, et les familles, le dernier. Si le complexe est subsidié par la Fédération Wallonie Bruxelles, il dépend aussi des rentrées financières assurées par l’accueil des groupes. Alors, forcément, le Covid a ici aussi engendré un gros manque à gagner: " On n’aurait pas pu tenir sans le fonds d’urgence de la Fédération Wallonie Bruxelles , confie Frédéric Nérinckx. Douze personnes sont salariées par l’ASBL qui porte le centre et ont été pour la plupart mises au chômage partiel ou totallorsque l’accueil du public en hébergement n’était plus autorisé. "
À chaque classe son programme
Depuis mars, le cuisinier, le personnel d’entretien et les quatre animateurs du Centre protestant – pour ne citer qu’eux – ont toutefois de nouveau remonté les manches. " Nous préparons chaque séjour à la carte avec les professeurs. Nous proposons d’exploiter différents thèmes, sur notre site ou à l’extérieur. On travaille avec divers partenaires, à l’instar de la ferme pédagogique du Harby ou du cercle d’archéologie d’Ath ", indique Steve D’Hondt. " Les attentes sont différentes en fonction des publics scolaires, précise Steve D’Hondt. Pour les secondaires, les séjours se déroulent généralement en septembre/octobre, dans l’optique de faire du team building, de favoriser les rencontres. Pour les primaires et maternelles, les séjours sont plutôt organisés au printemps, avec un objectif de découverte, de la nature notamment."
Au total, le centre peut accueillir 94 personnes en pension complète, 110 en comptant les tentes disponibles au fond du parc de 6 ha, doté de plusieurs arbres classés "remarquables". " La plupart de nos écoles viennent de la Wallonie picarde; nous sommes l’un des seuls centres de ce type dans la région, avec la Prairie de Mouscron. Même si nous ne les animons pas dans la langue de Vondel, on reçoit aussi des classes de Flandre, puisque la frontière linguistique est à 100m d’ici ", concluent les deux hommes.
À l’origine du site, l’église méthodiste
L’histoire du Centre protestant d’Amougies remonte à 1947, lorsque l’église méthodiste souhaite organiser des camps de vacances suite à la Seconde Guerre mondiale.
" Le centre était bien lié à l’église protestante mais il accueillait aussi des enfants de la région non protestants ", précise Frédéric Nérinckx, animateur, secrétaire et chargé de communication.
Aujourd’hui, si l’ASBL qui gère le centre ne dépend plus directement de l’église, ces racines ne sont pas oubliées. C’est ainsi le "Service protestant de la jeunesse" qui assure la formation des animateurs embauchés par le centre amougicien pour les camps organisés à l’attention des jeunes du village et des environs, durant les vacances.
" Ce Service forme en fait des animateurs de toutes religions, souligne le chargé de communication, tout comme nous, ici, au Centre protestant d’Amougies, il nous arrive d’accueillir des séminaires de toutes confessions.
Nous sommes un centre ouvert à tous, avec pour public cible les 12-26 ans et une notion centrale dans notre travail: la rencontre.
Un aspect que le Covid a évidemment mis à mal …"
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