Vincent Hubaut prend 7 ans de prison

Le professeur de morale s’en est bien sorti avec sept ans de prison. Il était poursuivi pour enlèvement, violet séquestration d’une adolescente de 15 ans.

Réuni en audience extraordinaire, le tribunal correctionnel de Tournai a eu la main assez légère à l’encontre du professeur de morale, Vincent Hubaut.

Alors que le ministère public avait requis une peine oscillant entre 10 et 12 années de prison, cet Estaimpuisien de 35 ans a finalement écopé de sept ans ferme, le tout assorti de quelque 18 500€ d’indemnités à titre provisionnel. Une sanction clémente au regard de l’extrême gravité des faits – on parle d’enlèvement, de viol et de séquestration d’une mineure – qui semble agréer son conseil, Me Rivière.

Un éloignement durant 10 ans

« Je constate que mon client a pris à peine plus de la moitié de ce qu'avait sollicité le Procureur du Roi. On peut donc être satisfait même si les proches du suspect qui entendent la sanction considèrent que c'est toujours trop.

Mais à titre personnel, je trouve le jugement fort bien motivé car il résume les effets de la cause et la psychologie de mon client », nous a confié l'avocat tournaisien après avoir pris connaissance du verdict.

Le prononcé de la condamnation fait également état de mesures restrictives auxquelles Vincent Hubaut devra souscrire. Sur un laps de temps de 10 ans, il lui sera ainsi défendu d’enseigner à des mineurs d’âge et ne pourra aucunement être affecté au sein de structures (associations et autres) d’encadrement de jeunes. Et ce même en tant que membre bénévole.

« Ces interdictions légales que le tribunal a imposées sont de nature à rassurer tout le monde. Elles me semblent à cet effet tout à fait normales», poursuit Me Jean-Philippe Rivière, qui devait encore discuter avec son client, écroué à la prison de Tournai, d'un éventuel appel de la décision.

Au cours de l’instruction, il était ressorti que le professeur de morale n’avait cessé d’interférer dans la vie de sa victime, usant de faux pseudos sur Internet pour, dit-il, la prémunir des dangers de l’adolescence.

Peu à peu, la jeune fille de 15 ans, qui fréquentait le centre équestre d’Estaimbourg où il était actif, était devenue l’objet de son fantasme et de son amour obsessionnel.

Un risque de récidive mais pas de déviance sexuelle

Un long cheminement qui avait amené l'Estaimpuisien à kidnapper, le 29décembre dernier au parc de Mouscron, celle qui se refusait à lui. Elle avait alors subi un véritable calvaire en étant séquestrée, ligotée, bâillonnée et enfin violée au centre équestre La Domaniale d'Estaimbourg.

«Il a notamment été retenu la perversité que M.Hubaut a utilisée dans tous ses stratagèmes de manipulation, tentant d'impliquer l'adolescente dans ses dérives comportementales, relève la présidente du tribunal, Mme Hatert. Les faits, établis tels que qualifiés, prennent aussi en considération la longueur de la période infractionnelle, les nombreux contacts tissés avec la victime ainsi que le risque élevé de récidive ».

Quant aux rapports des experts, ils ne relevaient par contre aucune déviance sexuelle dans le chef du prévenu, qui ne devra dès lors pas suivre de traitement spécialisé.

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