L’émergence d’un réseau local

Vincent Delobel voit dans l’agriculture durable un concept plus large qu’une production biologique : « De petits exploitants n’ont pas le label bio mais leurs pratiques sont durables ; à l’inverse, est-ce durable d’acheter des pommes de terre à un gros producteur basé dans un autre continent, même s’il a le label bio ? »

C. Ds.
L’émergence d’un réseau local
Vincent Delobel ©com

Les exploitations qui résistent le mieux à l'angoisse de la volatilité des prix et de la diminution des subsides, observe-t-il, sont celles qui envisagent leur développement à la lumière de trois dimensions: économique (« le projet économique doit permettre de durer dans le temps »), sociale (« le système doit donner envie de travailler »), et environnementale bien sûr. C'est surtout via la dimension économique, dont il est question lors de la journée de samedi, qu'il y a un enjeu fondamental à l'échelle de la région. « Pour diverses raisons, mes parents ont abandonné une bonne fois pour toutes la grande distribution. Des agriculteurs de Havinnes, de Barry, de Béclers, de Mouscron, de Wodecq… se sont mis en réseau en proposant les produits des autres dans leur ferme, en les emportant aux marchés où ils sont présents… pour ne pas obliger les clients à se déplacer partout ». Via ses points de vente (marchés et magasins), la coopérative Agrisain-Coprosain (Ath) promeut aussi l'agriculture paysanne, sans compter la création de nouveaux groupes d'achat locaux créés à Leuze, à Péruwelz et ailleurs… « Comme la demande du public pour des produits sains et de qualité augmente, et comme il y a vraiment un petit marché de Wallonie picarde qui se développe, l'agriculture durable est économiquement possible et jouable »

C. Ds.

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