Pour des chasseurs sachant chasser
Dimanche, ils étaient une vingtaine à retourner sur les bancs de l’école à Anvaing pour s’initier aux bases théoriques de la chasse.
- Publié le 02-02-2012 à 07h00
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Une vingtaine d’élèves ont pris place sur les bancs d’une dépendance de « La Laiterie », à deux pas de l’église d’Ellignies. Sous le regard vide d’un ancien trophée de chasse, Patrick Miel distille son savoir à l’assemblée. La formation des apprentis chasseurs a débuté par un premier chapitre sur le grand gibier. En tout, il y aura quatre cours théoriques répartis sur deux dimanches.
Cette formation est prise en charge par l'association de chasseurs du Royal Saint-Hubert Club: « Nous agissons de la sorte depuis 1977, explique le secrétaire général Yves Leloux. Et cela fait quatre années que nous venons à Frasnes-lez-Anvaing. D'autres sessions suivront à Libramont, Gembloux, Liège et Bruxelles. »
Objectif ? Former à la première d'une série de trois épreuves qui doivent mener à l'obtention du très convoité permis de chasse. « C'est la grande frustration des formateurs, sourit Yves Leloux. Nous devons aller à l'essentiel pour que nos élèves puissent passer l'examen de la Région wallonne sans encombre en mars prochain. »
Et, pour un chasseur, l'essentiel s'articule surtout autour de deux mots, sécurité et respect: « On insiste d'ailleurs particulièrement sur le respect, poursuit le secrétaire général du Royal Saint-Hubert Club. On a d'abord le respect de l'autre et singulièrement du promeneur qui est toujours susceptible de se trouver dans une zone de chasse. On a ensuite le respect du gibier et cela passe par un tir précis qui tuera directement l'animal sans souffrances inutiles. Enfin, il y a le respect de soi-même et de l'environnement ! »
Ces valeurs reviennent ensuite comme un leitmotiv dans les différents sujets abordés. Car la formation emmène sur le terrain des armes, de la connaissance du gibier et de la législation: « Quand on est chasseur, on ne peut pas tirer sur tout ce qui bouge. Il y a des règles à respecter, et la législation est sans doute la partie théorique la plus complexe pour nos élèves. Ceci dit, il est indispensable de s'attarder sur tous les points. L'examen de la Région impose en effet 80 questions et la réussite est fixée à 50% dans chaque thème. »
L’examen continue à Marche
La réussite de l'examen théorique, organisé une seule fois par an par la Région (NDLR: les inscriptions 2 012 sont déjà clôturées), ne marque cependant pas la fin du parcours pour l'apprenti chasseur: « Des épreuves pratiques sont encore à prévoir au mois de mai dans le domaine militaire de Marche-en-Famenne. On y manipule les armes et réalise trois simulations de chasse où la moindre faute est synonyme d'exclusion. Enfin, on termine le parcours par une épreuve de tir à la cible et de tir aux clays. »
Si le succès est au rendez-vous, les élèves frasnois pourront déjà titiller la gâchette en septembre, dès l’ouverture de la chasse !¦