Faut-il lotir dans un parc naturel ?

Pour mettre à mal la thèse de Rudy Cambier, son homonyme recourt à quelques arguments de type urbanistique.« La carte Villaret de 1748 parle de Blanche Couchette et non de Blanc Scourchet, où serait enfoui le trésor des Templiers » dit-il. « Villaret est un cartographe militaire du roi de France qui reprend des terminologies assez douteuses, observe de son côté Jean-Philippe Lahouste. La vraie référence cartographique, pour un historien, c’est la carte de cabinet des Pays-Bas autrichiens dite de Ferraris datant de 1777, sur laquelle figure le fameux petit abri blanc. Le Blanc Scourchet figure aussi sur la carte Pop, un plan cadastral de la fin du XIXe siècle. »Avant le XVIIIe siècle, la maison du Blanc Scourchet ne figure sur aucune carte, et pour cause : ce genre de carte… n’existait pas.

L'abbé Cambier suggère par ailleurs que la maison du Blanc Scourchet ne pouvait être un bâti d'abbaye du XIVesiècle du fait qu'elle n'est pas en pierre mais en brique. « À cette époque, les églises étaient en pierre mais certainement pas les petites masures, qui étaient en torchisavec des grès ferrugineux de nos collines comme fondation » rétorque Jean-Philippe Lahouste.

Lequel, impliqué dans une commission communale d'aménagement du territoire, souhaite donner son point de vue sur l'opportunité de créer un lotissement en face du Blanc Scourchet, sachant que Francis Cambier trouve ce lotissement parfaitement légitime. « Une question fondamentale se pose: est-il opportun de lotir un terrain dès lors que l'on se trouve dans un parc naturel ? demande M.Lahouste. Je remarque aussi que ce projet en zone de comblement d'un habitat à caractère rural va à l'encontre d'un des objectifs du SDER – Schéma de développement de l'espace en Région wallonne – qui prône le rejet de l'urbanisation en ruban dans les zones rurales. »¦

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