Dimanche, Duteil chante au Staquet

Guitare en bandoulière, le jeune sexagénaire traverse les décennies et draine toujours un public d'amoureux de sa chanson française.

Ce dimanche, à 17 heures, l'artiste fait une halte au Centre culturel mouscronnois pour vous prendre par la main avec son spectacle qui tourne depuis des mois, en prolongement à son album (fr)agiles (écrit avec Art Mengo) sorti en avril 2008 après sept ans de réflexion.

« J'avais envie de

sortir d'un sillon » C'est un Yves Duteil différent qu'on pourra voir et écouter sur scène comme il nous l'explique lui-même : « C'est la première fois que mon spectacle est mis en scène. C'est réalisé par Néry du groupe « Les VRP », un groupe iconoclaste, branché humour et dérision. Quand j'ai proposé à Néry de faire la mise en scène du spectacle, c'est parce que j'avais envie de sortir d'un sillon. J'avais besoin d'un oeil extérieur. Ce spectacle, on l'a conçu ensemble avec une mise en scène autant musicale que scénique. Au final, cela donne un spectacle heureux ».

Ombres et

lumières colorées...

Ne vous attendez pas pour autant à un chamboulement. Duteil reste Duteil. Avec ses chansons aux thèmes légers qu'on sifflote au bureau ou qu'on écoute couché sur l'herbe avec l'iPod fixé sur les oreilles. Elles sont mises en concurrence avec des chansons plus graves comme « Deux enfants du Tamil Nadu » relatant un retour à la vie « normale » après le tsunami...

La différence se palpe essentiellement dans la mise en scène. Elle est une alternance de jeux d'ombres et de lumières. De grandes surfaces blanches changent de couleurs au gré des rimes et des bons mots qui s'enchaînent : le bonheur à la durée d'un feu de paille et ses autres histoires d'écoles, de mur de prison et de libellules rythmées à la guitare, au piano et à la basse.

« Cela reste un concert acoustique. Je suis avec deux musiciens sur scène. C'est très simple mais jamais simpliste ! C'est différent de ce qu'on connaît. Je suis tellement heureux sur scène que j'ai éprouvé le besoin de réenregistrer le dernier album avec les arrangements adoptés pour la scène puisqu'il s'y passe vraiment quelque chose... » continue Yves Duteil qui a donc pris assez de recul que pour revisiter ses propres chansons.

Gommer les stéréotypes

Il souhaite en donner une saveur autre que les airs niais et lisses qu'on lui colle aussi facilement qu'un Post-it sur le frigo... Un a priori qu'a souvent le spectateur lambda. Néry faisait partie de ceux-là. Il a donc travaillé sur cette image pour gommer les stéréotypes. Cristallisée depuis des années, cette image ne s'efface pas aussi facilement que le tableau noir de son ancienne institutrice, madame Sévilla.

On vous laisse donc seuls juges dimanche pour voir si c'est réussi...

Réservation : 056 / 860 166.